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Note de conjoncture 21 - 17 février 2012

 

 Seul un tiers des Français trouvent « justifiée » la hausse de la TVA annoncée dimanche dernier par Nicolas Sarkozy, selon le baromètre mensuel CSA/Les Echos (03/02). Les cotes de confiance du chef de l'Etat et du Premier ministre enregistrent un net recul. La cote de confiance de Nicolas Sarkozy perd encore 2 points à 35 %. Et la proportion de personnes ne lui faisant pas confiance grimpe, elle, de 3 points à 63 %. La cote de confiance de François Fillon décroche de 6 points, à 35 %, tandis que la part des Français ne lui faisant pas confiance bondit de 7 points à 61 %. C'est la première fois depuis janvier 2010 que les deux hommes se retrouvent au même niveau. Les annonces de Nicolas Sarkozy dimanche dernier à la télévision, notamment l'augmentation de la TVA pour financer la protection sociale « n'ont pas été très bien accueillies », note J. Sainte-Marie. Seuls 32 % des personnes interrogées considèrent comme « justifiée la hausse de la TVA de 1,6 point prévue pour octobre, devant permettre de baisser le coût du travail en abaissant les charges patronales, compte tenu de la situation économique de la France ». Contre 64 % qui sont d'un avis contraire. Plus globalement, à peine 36 % des sondés estiment que « les différentes mesures annoncées dimanche dernier » par le chef de l'Etat « pour relancer la croissance et l'emploi vont plutôt dans le bon sens », contre 55 % qui pensent l'inverse. François Hollande perd 2 points d'image positive à 46 %. Mais « il demeure à un niveau très élevé, surtout après son discours du Bourget, très ancré à gauche et donc clivant », souligne Jérôme Sainte-Marie. François Bayrou abandonne, lui, 1 point à 50 %, mais continue de truster la première place du classement. Le Monde (02/02) réalise une comparaison entre le candidat Sarkozy de 2007 et aujourd'hui. Si le 1er tour de l'élection présidentielle avait lieu ces jours-ci, le score de Nicolas Sarkozy se situerait vraisemblablement dans une fourchette comprise entre 23 % et 25 % des voix, selon les instituts de sondage. Le 22 avril 2007, il avait obtenu 31,2 % des suffrages exprimés. En 2007, M. Sarkozy avait, dès le premier tour, rassemblé bien au-delà de l'électorat traditionnel de la droite. Sa percée avait été particulièrement forte dans les catégories populaires : 26 % des ouvriers et 32 % des employés avaient voté pour lui. Selon l'enquête " Présidoscopie " réalisée du 12 au 20 janvier par Ipsos, seuls 12 % des ouvriers et 17 % des employés disent vouloir voter pour M. Sarkozy au premier tour. Au sein de ces catégories, le chef de l'Etat est nettement devancé par François Hollande et Marine Le Pen : 32 % des ouvriers et 30 % des employés voteraient aujourd'hui pour le candidat socialiste. 32 % des premiers et 22 % des seconds accorderaient leurs suffrages à la présidente du Front national. En se rétrécissant, l'électorat sarkozyste a perdu son caractère composite. En cinq ans, M. Sarkozy a perdu 18 points chez les agriculteurs, 14 points chez les commerçants et les artisans et 10 points chez les retraités. Autre signe d'affaiblissement : chez les cadres supérieurs. Le candidat socialiste serait plus crédible que Nicolas Sarkozy sur 9 des 10 mesures économiques testées auprès des sondés, et plus convaincant que lui de manière générale. C'est ce qui ressort du baromètre de l’économie réalisé par BVA (09/02). En plaçant l’économie et le social au cœur de leur discours, et en dessinant ainsi un projet de sortie de crise, les candidats rassurent... Il est intéressant de noter en outre que le moral est bien meilleur chez les Français à sensibilité de droite que chez les autres. Le candidat socialiste obtient un niveau de confiance globale de 57 %, contre 36 % pour l'actuel président de la République. Sur la limitation des prix de l’immobilier et l’entrée dans la vie professionnelle des jeunes, les Français feraient plus confiance à François Hollande qu’à Nicolas Sarkozy (respectivement 71 % contre 23 % et 68 % contre 25 %). Avantage aussi pour Hollande sur la réforme de la fiscalité, la durée du travail et la taxation des transactions financières. Le candidat socialiste est plus crédible, enfin, sur la gestion des fonctionnaires et des services publics, l’équilibre des régimes de retraite et le soutien à l’industrie. François Hollande et Nicolas Sarkzoy se retrouvent au coude à coude sur la réduction du déficit public. Et Nicolas Sarkozy l’emporte sur la compétitivité des entreprises françaises. Plus globalement, les sondeurs ont demandé aux Français qui des deux candidats proposaient les mesures les plus convaincantes, et c’est François Hollande qui a été choisi par 55 % pour des sondés. Le candidat PS fait la course en tête avec 30 % (- 1), le Président peine à convaincre 26 %(+ 1), mais distance toujours les autres candidats du match à cinq (Marine Le Pen, François Bayrou et Jean-Luc Mélenchon) selon le baromètre CSA (09/02). Ce qui éloigne la possibilité de l'émergence d'un troisième homme, comme en 2002 ou 2007. Alors que la gauche dans son ensemble ne totalise que 41 % au premier tour, Hollande battrait Sarkozy de 20 points au second. Ce qui s'explique par un bon report de voix des électeurs du MoDem (60 % voteraient pour lui au second tour) et un rejet de Sarkozy par les électeurs de Le Pen (seulement 40 % choisiraient le Président au second). Reste qu'avec 73 % des sondés sûrs de leur choix au second tour, le vivier de personnes à convaincre est réduit. Surtout que l'hypothèse d'une élection de Hollande se concrétise dans l'opinion. Ainsi, 48 % des sondés pensent qu'il va être élu (+ 5). « L'opinion persiste. Il y a une consolidation de sa candidature », analyse Jérôme Sainte-Marie, de l'institut CSA. La baisse sensible ou au moins stagnation de Marine Le Pen (20% début janvier, 19% fin janvier, 17,5% mi-février). " La présidente du FN baisse de 2,5 points depuis le début de notre baromètre (à 17,5 %). La polémique sur ses 500 signatures ou pas trouble son message. Surtout, elle doit affronter les attaques sur la crédibilité de son programme. Elle baisse chez les ouvriers, les salariés du privé et les 35-49 ans." " Les scores des deux grands challengers, Hollande et Sarkozy, font du surplace" "L’enseignement majeur de ce sondage est les 62 % d’électeurs qui se déclarent sûrs de leur choix contre 52 % à la même époque en 2007. « On peut s’interroger sur un phénomène de cristallisation du vote, plus précoce que lors des trois dernières présidentielles, et qui constituerait un défi supplémentaire pour le candidat Sarkozy. " François Hollande et Nicolas Sarkozy gagnent chacun un point dans les intentions de vote au premier tour de l'élection présidentielle, récoltant respectivement 28% et 24%, selon un sondage mensuel Harris Interactive pour VSD (15/02). A un peu plus de deux mois du premier tour du scrutin, le candidat du Parti socialiste maintient son avance sur le chef de l'Etat. Au second tour, François Hollande (57%) devance également, et largement, Nicolas Sarkozy (43%). Le score de la présidente du Front national, Marine Le Pen, créditée de 20% d'intentions de vote, reste stable tandis que celui de François Bayrou, du MoDem, marque un léger repli, avec 13% des suffrages, en baisse d'un point comparé à janvier. Le candidat du Front de gauche, Jean-Luc Mélenchon, conserve quant à lui ses 8% d'intentions de vote. Comme au cours de la vague précédente, Marine Le Pen (15%) est désignée comme une des personnalités marquantes de la semaine, au même niveau que François Hollande (à égalité, 15%), et devant Nicolas Sarkozy (12%) ainsi que Jean-Luc Mélenchon (11%) qui gagne 8 pts et occupe la 6e place.   La suite en téléchargement ci-contre

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