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Note de conjoncture 25 - novembre 2012

Le vote contre le projet de loi PS sur l'énergie au Sénat et le PLFSS à l'Assemblée nationale a donné lieu à de nombreux commentaires. « Plus les jours passent, plus le PCF s'installe de fait dans l'opposition, même si officiellement il s'en défend », peut écrire Les Echos (30/10). « Les sénateurs communistes s'interrogent désormais ouvertement sur le fait de savoir s'ils approuveront le volet recettes du projet de loi de Finances dont l'examen débute le 22 novembre à la Haute Assemblée et sur lequel leurs collègues députés se sont déjà abstenus. sans les 20 élus du groupe communiste, la gauche n'a pas de majorité au Palais du Luxembourg. S'ils venaient à faire défaut, le volet crédit ne serait pas soumis au vote et le budget reviendrait à l'Assemblée. Ce qui ne manquerait pas de renforcer l'image d'une gauche divisée. Eliane Assassi assure que les communistes demeurent « parti intégrante de la majorité sénatoriale » ... tout en se réservant le droit de ne pas voter tel ou tel texte. « Nous ne sommes pas des béni oui oui. Nous voulons être consultés et entendus » , insiste-t-elle. Le Premier ministre s'est engagé à recevoir très prochainement les sénateurs communistes. « Nous discuterons avec lui d'un certain nombre de points importants, avertit-elle. Pas seulement sur le budget. »

 

« Après s'être abstenus sur le budget 2013, les députés du Front de gauche voteront contre le budget de financement de la sécurité sociale 2013 "qui ne se démarque quasiment pas des budgets présentés par le gouvernement précédent", a annoncé mardi le président du groupe des députés FG, André Chassaigne. Ce budget ne permet pas "d'engager les réformes de fond qui sont attendues pour une meilleure couverture médicale". "De toutes les propositions portées par les députés d'opposition contre l'ancien gouvernement, aucune n'a été reprise", a-t-il déploré, citant la suppression de la fiscalisation des indemnités d'accidents du travail, le jour de carence pour les fonctionnaires. "Nous ne pouvons pas nous inscrire dans cette logique strictement comptable et budgétaire", a-t-il dit, afin de "tirer la sonnette d'alarme". » (Le Parisien 30/10)

 

Bruno Le Roux y a été de son couplet sur i-télé (31/10). Selon lui ce n'est pas un échec politique du gouvernement « Mais là, une alliance de circonstance entre le parti communiste qui d'ailleurs vote bien trop souvent contre aujourd'hui, contre la gauche, contre les projets de la gauche, et la droite, mais la majorité, elle était là, elle a travaillé. »

 

Harlem Désir a vivement « regretté que les sénateurs PCF aient joints leurs voix à celles de la droite ». Alain Vidalies, ministre des relations avec le Parlement, a de son côté souligné que « Les communistes ont une position claire et je ne vous pas pourquoi tout le monde est surpris aujourd'hui ». « Ils ont décidé de ne pas appartenir à la majorité gouvernementale. C'est un choix et je crois qu'il est respectable ». Alors que Pierre Laurent a adressé un courrier à son homologue H. Désir pour dénoncer « l'ostracisme » dont son parti serait victime, Pascal Durand, secrétaire national d'EELV a fustigé « l'attitude arrogante » de certains « barons » du PS à l'égard de sa formation. Pour tenter de ramener le calme, le gouvernement a décidé de mettre sur pied une sorte de comité de liaison. (AFP 03/11)