le 15 décembre 2012
le 14 décembre 2012
Assemblée plénière du 14 décembre 2012
Intervention d’Anne Mesliand
Rapport n° 5 : Dispositif régional d’accès à la contraception pour tous
Nous poursuivons aujourd’hui la mise en œuvre d’un de nos engagements forts de la campagne électorale de 2010.
Le dispositif « Pass Santé+ prévention-contraception » va être opérationnel : il vient d’être rappelé à quel point il est nécessaire.
Il augmente l’ensemble des actions que mène la Région pour améliorer la vie des jeunes, confrontés à des difficultés croissantes, alors qu’ils constituent les forces vives et l’avenir de notre société.
Nous inscrivons ainsi une nouvelle page d’une histoire déjà longue.
De 1975 à 2001, le droit à l’IVG a progressé grâce aux luttes menées par les femmes pour qu’il soit, et reste, une liberté fondamentale et imprescriptible.
En 2001, la loi a élargi ces droits des femmes, pour réduire les obstacles à l’égalité d’accès et en garantir la liberté d’exercice.
En 2012, respectant sa promesse, le gouvernement Hollande vient de permettre le remboursement de l’IVG à 100% ce qui devrait se poursuivre par la revalorisation de l’acte sans que le reste à payer soit à la charge des femmes - revendication portée depuis vingt ans par les mouvements féministes.
Pourtant, aujourd’hui encore, nous constatons que ce droit n’est pas un acquis imprescriptible!
Ainsi, la Loi Hôpital, Patients, Santé, Territoire – loi dite « Bachelot » - conduite dans une logique de rentabilisation, frappe de plein fouet l’offre de soin et particulièrement l’activité des centres d’interruption volontaire de grossesse (CIVG).
On assiste au démantèlement des centres autonomes et des unités fonctionnelles, à la suppression de locaux et de personnels.
Fermeture d’hôpitaux de proximité, de maternités, de centres d’IVG, délais d’attente trop importants, non-respect des tarifs réglementaires, refus de prise en charge des mineures, des étrangères sans papiers, politique de quotas : le recul est considérable pour les droits des femmes à disposer de leur corps et pour l’égalité de toutes dans l’exercice de leur liberté.
Oui, décidemment, le changement est une urgence !
D’autant qu’en plus des menaces institutionnelles, il faut compter avec le poids des idées réactionnaires, selon lesquelles l'avortement serait un crime ou une affaire de « confort ».
Elles n’ont pas disparu, ces idées, et leurs défenseurs donnent de la voix, dans un moment où les libertés, toutes, individuelles et collectives, pourraient entraver la seule qui compte pour le capitalisme, celle de faire du profit, encore et toujours, fût-ce au prix - au mépris - du respect, de l’épanouissement des vies humaines…
C’est donc, au travers des mesures que nous allons voter ici, un grand dessein émancipateur, un chemin de progrès et de civilisation que nous continuons.
Le dispositif que nous avons élaboré concerne toutes et tous les jeunes, filles et garçons.
C’est un axe essentiel pour parvenir à l’égalité, pour battre en brèche les idées reçues, les représentations qui aliènent les personnes dans des rôles hérités de la domination patriarcale.
Si les jeunes femmes en subissent frontalement les effets (les méfaits), c’est également l’épanouissement de tous, de toute la société, qui en est entravé.
Il faut convaincre, et parfois encore nous-mêmes, de la nécessité de cette solidarité, de ce partage de la responsabilité.
Le dispositif que nous avons élaboré cherche à répondre au plus près des jeunes à leurs besoins : avec des mesures (chéquier permettant l’accès aux soins et aux produits) simples et efficaces ; avec des messages clairs, un langage actuel.
A sa mesure il contribue à faire reculer le poids des conditions économiques, sociales, et l’on peut aujourd’hui peut-être envisager une suite qui poserait la gratuité de l’accès aux soins comme fondement du droit à la santé…
Ce dispositif implique de nombreux acteurs de la vie sociale, professionnels ou non, médecins et personnels médicaux ou non, jeunes ou adultes…
Sa conception s’est faite ainsi : dans un partenariat, un travail en commun ouverts, riches des expériences et des places de chacun, et l’on peut espérer que quelque chose en demeure lors de sa mise en œuvre.
Libre choix de sa sexualité, conjugué avec la responsabilité partagée ; conquête de son autonomie de femme, d’homme, de sujet de désir : c’est ce à quoi concourra notre Pass, passeport pour la santé, la prévention et la contraception, invitation aussi à prendre le pouvoir sur sa vie : un acte hautement politique.
Seul le prononcé fait foi.
le 11 décembre 2012
Un nouveau café politique se déroulera
Le thème du jour : Quels combats pour les femmes ?
Pour rappel, le café politique est organisé par des citoyen-ne-s issu-e-s de diverses organisations - Attac, GU, PCF, PG - ou bien sans étiquette.
Venez participer, chacun peut apporter ses idées dans un environnement ouvert.
le 07 décembre 2012
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