le 24 September 2012
Dans le cadre de la campagne européenne de la Marche Mondiale des Femmes
Participez au Tribunal Féministe contre la dette et l’austérité
A la Cité des Associations,
93, la Canebière
13001 - Marseille
Déroulement du Tribunal
15h -17h : Séance de formation animée par Christiane Marty, économiste, sur :
17h -17h30 : Pot féministe
17h30 – 19h30 : Rencontre-débat
Interventions de Claudine Blasco et Catherine Bloch-London, du Groupe Genre et Mondialisation ATTAC, et Djemila Mahmoudi, Vice présidente de l’association HYGIA et membre de la Commission Nationale de Lutte contre l’exclusion.
Témoignages d’associations et de femmes en grande précarité.
Le Collectif 13 Droits des Femmes, adhérent à l’initiative féministe de la Marche Mondiale des Femmes, a décidé d’organiser un tribunal féministe contre l’austérité et la pauvreté.
Les femmes sont les plus touchées par la crise et ses conséquences. Nous dénonçons les politiques néolibérales, qui engendrent des licenciements massifs et des coupes budgétaires dans les services publics.
Cela aggrave les inégalités entre les sexes et la précarité des femmes dans toutes les dimensions de leur vie.
Pour connaître, approfondir et débattre sur les causes de la crise.
Pour dénoncer le Pacte Budgétaire (TSCG) et condamner sa politique d’austérité.
Pour présenter et défendre nos propositions alternatives.
Pour tous contacts et renseignements
http://collectif13.ddf.free.fr/
Le Collectif 13 Droits des Femmes a été créé en 2001, suite à la première Marche Mondiale des Femmes pour donner plus de voix aux femmes et à leurs luttes autour des cinq valeurs d’Egalité, Liberté, Solidarité, Justice et Paix. Nous menons des actions pour dénoncer les inégalités entre les femmes et les hommes, lutter contre toutes formes de discrimination, d’exclusion et de pauvreté que les femmes subissent. Nous combattons également afin d’éliminer toutes les violences physiques, psychologiques, morales faites aux femmes. Nous travaillons au travers de différentes commissions, parmi lesquelles : Travail des femmes et autonomie financière ; Paix et démilitarisation ; Lutte contre les violences et Biens communs biens publics.
Nous continuons à défendre le principe de laïcité, à agir pour le droit de choisir librement sa maternité et à militer contre la précarité.
Membre du Collectif 13 Droits des Femmes : ATOUTS FEMMES, Centre Evolutif Lilith - Lesbiennes en Marche, Céramistes Artistes Lilith, Collectif Mixité CGT 13, FEMMES ET LA VILLE, FEMMES SOLIDAIRES, FILMS DISFORMES, Forum Femmes Méditerranée, FSU, EVREUX 13, HYGIA, I&P IMAGES et PAROLES, Les AILES DE SILIGI, MOUVEMENT DE LA PAIX, MOUVEMENT JEUNES FEMMES, PARTI COMMUNISTE FRANCAIS, PARTI DE GAUCHE, PARTI DE LA GAUCHE UNITAIRE, PAR-TI SOCIALISTE, RADIO GALERE, SOS FEMMES, SOS VIOL, SNES-FSU, SNPES-PJJ-FSU, SNUIPP-FSU, STOP VIOLENCES FEMMES.
le 23 September 2012
Le Traité pour la stabilité, la coordination et la gouvernance (TSCG) de la zone euro, dit Pacte budgétaire, sera soumis en octobre 2012 au vote du Parlement. Ce pacte, en durcissant encore les règles qui encadrent les budgets publics des États, franchit une étape majeure dans l’imposition d’une austérité permanente. Or déjà, les plans d’austérité appliqués dans les pays européens ont des conséquences très négatives sur les populations et, en touchant plus durement les plus précaires, accroissent encore les inégalités.L’austérité est non seulement inacceptable sur le plan social, mais elle ne permet pas de sortir de la crise : les revenus des ménages stagnent ou baissent comme donc leur consommation ; de même les investissements des entreprises ; l’activité économique ralentit entraînant une baisse des recettes fiscales, d’où des difficultés supplémentaires pour diminuer le déficit public, à l’opposé du but visé. Les États empruntent alors aux marchés financiers, ce qui accroît l’endettement et sert de prétexte à ces marchés pour exiger un nouveau tour de vis. Cette situation n’a rien d’inéluctable, elle est le résultat des choix politiques qui ont été faits pour la construction néolibérale de l’Europe : la règle qui oblige les États à se financer auprès des marchés financiers, ce qui leur offre une rente sur un plateau et un pouvoir exorbitant, peut et doit être changée.
En outre, le Pacte budgétaire instaure un contrôle préalable des budgets publics par la Commission européenne, ainsi que des sanctions en cas de non-respect des règles. Loin de remettre en cause le diktat de la finance, les nouvelles normes ont pour objet de « rassurer les marchés financiers ». Le Pacte parachève ainsi la construction néolibérale de l’Europe, constitue une menace pour la démocratie et pour les droits des populations. Sa ratification par le Parlement aboutirait à une régression sociale sans précédent.
Comme de nombreux rapports l’ont montré, même si toutes les couches populaires sont concernées, les femmes subissent plus durement les mesures d’austérité, faites de coupes dans les services publics et la protection sociale. Déjà, parce qu’elles forment la grande majorité des précaires, sont plus souvent au chômage et en sous-emploi. Ensuite, en tant que responsables principales de la famille, elles sont les premières usagères de ces services, les principales allocataires des prestations sociales et familiales. Du fait de leur recul et du démantèlement progressif de l’État social, les femmes sont contraintes d’assurer tout ce qui n’est plus pris en charge par la collectivité ; leur travail (invisible) dans la sphère privée augmente, leur rôle traditionnel dans la famille s’en trouve renforcé, au détriment de leur travail rémunéré, de leur autonomie, voire de leur santé.
Les femmes sont également les premières touchées par les baisses d’effectifs et de rémunération dans le secteur public, car elles en constituent presque partout la majorité des employées. Premières touchées encore par les « réformes » des retraites qui ont été menées dans le cadre des restrictions budgétaires. Les droits des femmes sont menacés, et régressent, lorsque les coupes touchent les services de santé sexuelle et reproductive, les subventions aux organismes de lutte contre les violences faites aux femmes, ou encore lorsque de nombreuses maternités et centres d’IVG ferment, comme c’est le cas en France.
Alors que des investissements publics massifs sont indispensables en matière de protection sociale, de services publics et d’emploi pour répondre aux besoins sociaux et environnementaux et réduire les inégalités, le Pacte budgétaire impose une restriction durable des finances publiques et interdit concrètement toute évolution vers le progrès social.
Alors que les inégalités entre les femmes et les hommes sont plus que jamais inacceptables, il est urgent de créer un service public de crèches et des services d’aide à la dépendance, de renforcer les services sociaux et de santé en personnels et en moyens. Or ce Pacte, en rendant impossibles ces politiques et en pérennisant l’austérité, aggrave les inégalités entre les sexes.
Nous refusons le Pacte budgétaire qui condamne l’avenir, sacrifie la démocratie et le bien-être des populations à la satisfaction des exigences des marchés financiers.
Nous appelons à la construction des résistances et des alternatives à l’austérité en France et en Europe.
Nous appelons à y porter les alternatives féministes pour une autre Europe.
Nous appelons à la manifestation unitaire organisée le 30 septembre par de nombreuses associations, organisations syndicales, partis et collectifs d’audit citoyen contre le Pacte budgétaire, contre l’austérité et pour un débat démocratique.
---> Pétition à signer en ligne
Clémentine AUTAIN (directrice de Regards), Ana AZARIA (présidente Femmes égalité), Martine BASSET (CGT), Francine BAVAY (conseillère régionale EELV), Delphine BEAUVOIS (secrétaire nationale du PG), Fatima-Ezzahra BENOMAR (Les efFRONTé-es), Martine BILLARD (coprésidente du PG), Catherine BLOCH LONDON (Attac, CNDF), Nicole BORVO (sénatrice PCF), Thalia BRETON (porte-parole d’Osez le féminisme), Mireille BRUYÈRE (Économistes atterrés), Marie Georges BUFFET (députée PCF), Danielle CARASCO (Planning familial 69), Marie CERVETI (FIT), Leila CHAIBI (La Pelle et la Pioche), Laurence COHEN (sénatrice PCF), Annick COUPÉ (porte-parole de l’Union syndicale Solidaires), Sandra DEMARCQ (NPA), Monique DENTAL (Réseau Féministe « Ruptures »), Michèle ERNIS (Gauche unitaire), Gwenaëlle FERRE (Collectif féminin masculin), Mireille FERRI (EELV), Jocelyne FILDARD (CLF), Pascal FRANCHET (CADTM), Elisabeth GAUTHIER (Espaces Marx /Transform! Europe), Brigitte Gonthier-Maurin (sénatrice PCF), Bénédicte GOUSSAULT (FASE), Magali de HAAS (porte-parole d’Osez le féminisme), Lilian HALLS-FRENCH (Initiative Féministe Européenne IFE-EFI), Chantal HERSEMEULE (SOS Femmes accueil 72), Esther JEFFERS (Économistes atterrés), Véronique LAMY (porte-parole du PCOF), Catherine LEBRUN (porte-parole de l’Union syndicale Solidaires), Anne LECLERC (Gauche anticapitaliste), Nelly MARTIN (Marche Mondiale des Femmes), Christiane MARTY (Attac, Fondation Copernic), Caroline MECARY (coprésidente de Fondation Copernic), Muriel NAESSENS (Féminisme enjeux), Christine POUPIN (NPA), Roselyne ROLLIER (Maison des femmes de Montreuil), Suzy ROTJMAN (CNDF), Laurence SAUVAGE (secrétaire nationale du PG), Maya SURDUTS (CNDF, CADAC), Michèle RIOT-SARCEY (historienne), Patricia TEJAS (Fédération des finances CGT), Nora TENENBAUM (CADAC), Josette TRAT (Cahiers du féminisme), Stéphanie TREILLET (Convergences et alternative), Marie-Pierre TOUBHANS (porte-parole de Gauche unitaire), Aurélie TROUVÉ (coprésidente d’Attac), Marlène TUININGA (Ligue internationale des Femmes pour la Paix et la Liberté, WILPF), Moruni TURLOT (Lesbiennes Of Color), Sophie ZAFARI (syndicaliste, FSU), Henriette ZOUGHEBI (vice-présidente du Conseil Régional IDF)
le 13 September 2012
J'ai voté pour ce rapport initialement proposé par mon groupe, la GUE/NGL. Il y est souligné à quel point les femmes sont les premières victimes de la précarité, cette caractéristique persistante du marché du travail dans tous les Etats-membres de l'Union européenne. En effet, les femmes exercent près de 80% du travail à temps partiel ; les femmes détiennent majoritairement les contrats à durée déterminée; et celles-ci, à fonctions égales, gagnent en moyenne 16,4% de moins que leurs homologues masculins, avec même une différence de 17,1% dans le secteur des services. Ce rapport montre à quel point les inégalités matérielles entre hommes et femmes perdurent à un niveau élevé, malgré les engagements de l'UE en la matière.
Par conséquent, le rapport appelle les Etats-membres à améliorer les conditions de travail des femmes, par exemple en ratifiant sans tarder la convention n°189 de l'Organisation internationale du travail ("Travail décent pour les travailleuses et travailleurs domestiques") ou en transformant le travail précaire du secteur des services en travail stable via différentes mesures (introduction d'un régime spécial pour le secteur des services à la personne afin de lutter contre le travail non déclaré, déblocage de la part du Conseil de la modification de la directive relative aux travailleuses enceintes).
Marie-Christine Vergiat
le 10 September 2012
Fête de l’Humanité - Le rendez-vous politique de la rentrée !
Quatre mois après la défaite de Nicolas Sarkozy à l’élection présidentielle ouvrant une nouvelle période politique dans le pays, les forces de progrès ont rendez-vous à la Fête de l’Humanité les 14, 15 et 16 septembre prochains.
Les défis pour la gauche, qui dispose désormais de tous les leviers du pouvoir, sont en effet immenses, à la mesure de la profondeur de la crise qui secoue l’Europe et le monde. Les dizaines de débats publics, de forums, universités populaires, qui mêleront responsables politiques, syndicalistes, salariés en lutte, intellectuels et acteurs engagés de la société, seront l’occasion de tirer les premiers enseignements des mesures prises par la gauche au pouvoir, mais surtout de mesurer les chantiers qui sont devant elle et qu’elle devra mener à bien pour ne pas décevoir.
Parmi les grandes thématiques au cœur des débats du week-end, l’Europe occupera une place de choix, quelques semaines après le lancement de la pétition, dans les colonnes de l’Humanité, pour un référendum sur le futur traité européen, véritable corset budgétaire. La lutte contre le chômage, l’emploi, l’interdiction des licenciements boursiers, la jeunesse… seront également au cœur des différents débats.
La Fête de l’Humanité c’est aussi la culture pour tous au concret avec des dizaines de concerts, du cinéma, du théâtre et des expositions fêtant le 50ème anniversaire de l’indépendance de l’Algérie.
Sur le stand du PCF 45 à la Fête de l’Humanité : Expo photos sur la prise de la Bastille par le Front de Gauche le 18 mars 2012, concerts de groupes locaux : WAKOS MUSIC (rap), MAJNUN (reggae), PALETTE EUROPE (chanson française) et peut-être une surprise nationale, démonstration de Graff par des artistes locaux, théâtre de rue, table politique, stand des Jeunes Communistes, restauration, buvette, petits déjeuners tous les matins. Et bien-sûr nos autres stands : Stand de la section de Briare (Avenue Salvador Allende) : buvette, spécialités portugaises et régionales. Une affiche réalisée spécialement pour la Fête de l’Humanité sera vendue sur le Stand. Stand de la section de Châlette (Avenue Paul Vaillant Couturier) : restauration rapide, buvette. Rencontre avec SALAH HAMOURI le Samedi à 12h30 sur le stand.
GIENNOIS - Réservations section de Gien du PCF
MONTARGOIS - Réservations Section de Montargis du PCF 02 38 98 89 72
Samedi 15/09 et Dimanche 16/09 :
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Voici la liste des départs organisés :
AGGLO ORLEANAISE
Réservations Fédération du PCF 02 38 77 80 50
Vendredi 14/09 :
(5, rue Marcel Proust 45000 Orléans)
Samedi 15/09 uniquement :
Samedi 15/09 et Dimanche 16/09 :
le 09 September 2012
Dossier réalisé par Nicolas Bonnet avec la collaboration de Colette Bocher, Nina Charlier, François Perez et Igor Martinache.
le 06 September 2012
Féminisme / Communisme - Publication de la Commission Droits des femmes/féminisme du PCF - septembre 2012
Au sommaire :
Activité de la commission nationale : Université d'été du PCF, compte-rendu des débats concernant les droits des femmes
Activité unitaire
Fête de l'Humanité
Agenda
le 02 August 2012
Marie-George BUFFET, Députée de Seine-Saint-Denis
Harcèlement sexuel – CMP / Mardi 31 juillet 2012
Discussion générale
Monsieur le président, madame la garde des sceaux, mes chers collègues, après un débat riche et constructif, le projet de loi visant à rétablir l’incrimination de harcèlement sexuel va être, ce soir, définitivement voté et, à entendre les interventions, à l’unanimité.
C’est un moment essentiel pour les victimes, un moment important pour les femmes.
Je tiens à vous remercier, madame la garde des sceaux, ainsi que votre collègue, d’avoir su apporter cette réponse dans l’urgence. Je veux saluer, une nouvelle fois, la contribution de tous les collègues de l’Assemblée à cette construction et saluer également l’action des féministes qui se sont mobilisés et ont participé à l’élaboration de cette loi.
Même si les débats, comme on l’a constaté, restent ouverts, cette loi permettra, par son contenu, à toutes les victimes de faire entendre leurs souffrances et d’obtenir réparation. Cette loi, c’est aussi un signe envoyé à ceux qui n’ont eu de cesse de banaliser toutes les formes de violences faites aux femmes, de la violence tout court au viol, de l’agression au harcèlement sexuel. C’est un signe aussi fort que celui que nous avons envoyé lorsque nous avons affirmé que le viol était un crime ou lorsque nous avons voté à l’unanimité la loi contre toutes les violences faites aux femmes.
Madame la garde des sceaux, cette loi, une fois votée, doit être pleinement mise en œuvre. Cela implique, vous l’avez souligné avec votre collègue ministre des droits des femmes, que les femmes s’emparent de cette loi. Pour cela, elles doivent la connaître. Aussi, une grande campagne d’information utilisant tous les vecteurs possibles doit-elle être lancée. Nous avons vu, en effet, que de nombreuses femmes ne connaissent pas la loi contre toutes les violences faites aux femmes. Elles ignorent encore qu’elles peuvent, par exemple, demander une ordonnance de protection, qui était pourtant un point fort de cette loi. Il convient, bien sûr, d’utiliser les supports médiatiques, mais aussi de solliciter toutes les actrices et tous les acteurs de terrain – membres d’associations, élus – pour mener cette campagne d’information. Nous avons également besoin de former toutes les actrices et tous les acteurs institutionnels. Je me suis, en effet, aperçue que, dans certains commissariats, on ignorait encore les dispositions de la nouvelle loi relatives aux violences faites aux femmes. Les professionnels ont donc aussi besoin d’être informés.
L’Observatoire national des violences faites aux femmes sera un élément d’information, tout comme l’Observatoire du département de la Seine-Saint-Denis, qui est aussi un lieu d’information sur les lois en vigueur, permet d’avoir une vision des violences faites aux femmes.
Je l’avais souligné en première lecture, cette loi peut être une nouvelle étape du travail législatif pour permettre au droit des femmes de progresser. Toutes les discriminations et violences dont sont victimes les femmes sont liées à la domination patriarcale. Nous savons que des actes concrets faisant régresser les inégalités font aussi avancer les mentalités et reculer le sexisme. J’espère que nous pourrons y travailler rapidement.
Trois questions me semblent fondamentales. Il y a, bien sûr, celle de l’égalité professionnelle. Nous savons que, depuis la notion de « salaire d’appoint », justifiée par le fait que les femmes relevaient de la sphère domestique et les hommes de la sphère publique, les inégalités salariales perdurent. Nous devons donc travailler à une loi plus contraignante sur l’égalité professionnelle.
Il y a également la question de démocratie de la représentation de la moitié de l’humanité à travers la parité. Cela demandera, je le pense, une généralisation de la proportionnelle, mais aussi l’instauration de mesures plus contraignantes pour l’application de la parité.
Troisième question : la lutte contre la marchandisation du corps. J’ai entendu Mme la ministre des droits des femmes dire sa volonté de travailler à l’abolition de la prostitution. Nous serons à ses côtés pour donner suite, par la loi, aux travaux menés par plusieurs de nos collègues dans cette enceinte.
Dernière question, je voudrais appeler l’attention de la ministre des droits des femmes, notamment, sur la nécessité de poursuivre une action internationale pour faire respecter le droit des femmes.
Puisque nous sommes en période de jeux Olympiques, je terminerai mon propos en évoquant la cérémonie d’ouverture à laquelle j’ai assisté. J’ai, certes, pu constater que les femmes étaient aujourd’hui présentes dans toutes les délégations, mais j’ai aussi vu la délégation d’Arabie saoudite reléguer les femmes athlètes en queue de cortège. Aujourd’hui encore, en Arabie saoudite, comme dans d’autres pays, les femmes sont interdites de sport. Je ne veux pas que l’on en reste à l’image de la cérémonie d’ouverture, je souhaite que nous travaillions ensemble à gagner ce droit pour toutes les femmes.
Bien évidemment, et vous l’aurez compris, c’est en plaçant beaucoup d’espoir dans sa mise en œuvre que le groupe GDR votera le projet de loi relatif au harcèlement sexuel. (Applaudissements.)
le 11 juillet 2012
Intervention 05/07/2012 - Monsieur le Président, le sort de la communauté LGBT en Afrique inquiète de plus en plus. Dans plusieurs pays d'Afrique sub-saharienne, l'homosexualité est encore punie par la peine de mort. Vingt-sept pays la répriment sur le plan pénal et ils sont au nombre de 38 quand il s'agit de femmes. Ces questions sont instrumentalisées à des fins politiques ou religieuses. L'homosexualité est dénoncée comme un mal de l'Occident alors que l'homophobie a, justement, été importée d'Occident par des religieux. Plusieurs pays sont en train de renforcer leurs lois répressives dans ce domaine et, même quand des législations antidiscriminatoires existent, elles sont mal appliquées, voire pas du tout appliquées.
Les femmes sont encore plus victimes de ces discriminations que les hommes, doublement victimes, en tant que femmes et en tant que lesbiennes. L'accusation d'homosexualité est même utilisée pour les réduire au silence quand elles osent revendiquer leurs droits à la différence, à l'autonomie et, plus généralement, à l'égalité, sans même parler des viols dits "correctifs".
Seuls quelques dirigeants africains, comme Monseigneur Desmond Tutu ou Joyce Banda, le nouveau président du Malawi, osent aller à contre-courant. La situation des LGBT est d'autant plus difficile qu'ils n'ont aucun pays voisin où se réfugier, puisque discriminations et persécutions sévissent à grande échelle sur la quasi-totalité du continent. L'évaluation de la situation en Afrique du Sud, longtemps considérée comme une sorte d'eldorado, est inquiétante.
L'Union européenne ne peut en aucun cas rester silencieuse et ne peut pas non plus se contenter de mots. Plus que jamais, elle doit soutenir les réseaux qui militent en Afrique contre ces discriminations et faire de ces questions un point clé du dialogue politique avec les États africains.
L'Union européenne doit aussi ouvrir largement ses portes à celles et ceux qui lui demandent asile parce qu'ils sont victimes de discriminations en ce domaine.
Marie-Christine Vergiat, Députée européen Front de Gauche
le 11 juillet 2012
Lors du débat sur les urgences en matière de droits de l'homme portant sur les avortements forcés en chine, j'ai été interpellée par deux députés adversaires de l'avortement. Intervention 05/07/2012 - Monsieur le Président, le droit de chaque femme de disposer de son corps est un droit fondamental. Instrumentaliser ce droit à des fins politiques, voire politiciennes, n'est pas digne de ceux qui prétendent défendre l'universalisme des droits de l'Homme tel qu'il est reconnu par la déclaration universelle des droits de l'Homme et la convention internationale sur l'élimination de toutes les formes de discrimination à l'égard des femmes. Certains, plus que certaines, sur ces bancs, tentent par tous les moyens de mettre ce droit en cause. Ils mènent un combat d'arrière-garde et, aujourd'hui, cherchent à instrumentaliser une séance d'urgence pour les droits de l'Homme. C'est pitoyable.
Feng Jianmei a subi un avortement forcé, comme d'autres femmes en Chine, mais aussi ailleurs dans le monde.
Cet acte odieux, contraire à la législation chinoise, doit être condamné, comme doivent l'être toutes les pratiques qui empêchent les femmes de décider librement d'avoir ou non un enfant. Les réseaux internet se sont emparés de ce drame et ont ouvert un large débat en Chine. Une enquête est en cours.
La Chine est un pays de plus de 1 300 millions d'habitants. Elle va être confrontée, à cause de sa politique de l'enfant unique, à un vieillissement de sa population d'une ampleur jamais vue dans le monde. Les autorités chinoises semblent désormais prêtes à revoir cette politique. Encourageons-les, par le dialogue politique, à aller dans ce sens.
Marie-Christine Vergiat, Députée européen Front de Gauche
(L'oratrice accepte de répondre à une question "carton bleu" (article 149, paragraphe 8, du règlement)
Pour voir la suite des débats :
-Question de Migalski Marek Henryk député européen du groupe ECR
- Réponse
-Question de Posselt Bernd député européen du groupe PPE (où siège l'UMP)
- Réponse
le 07 juillet 2012
Tract / 5 juillet 2012