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02/02/2011 - Note de conjoncture 1

Actualité des sondages, des études et des conférences

Études et conférences

Un rapport sur le pacte social en entreprise a été publié par le Sénat. Il décrit une situation dégradée. Les auteurs appellent à la réinvention de notre modèle social dans l'entreprise. Un modèle où les partenaires sociaux doivent prendre toute leur place. Il constate que le partage de la valeur ajoutée se fait au détriment des salaires. Il parle de recul des salaires. Il prône une réaction afin que le capital se tourne vers la production et l'investissement. Nous pensons à en faire une synthèse qui pourrait être diffusée.

[ Sur le site du Sénat : prospective du pacte social dans l'entreprise ]   Le Centre d'analyse stratégique a rendu un rapport « Pour une politique de consommation durable en France ». Il avance l'idée je cite que « les besoins des citoyens seront satisfaits par des biens et services plus économes en ressources, moins polluants et contribuant au progrès social, mais aussi par des échanges dématérialisés 'location, partage, troc) » Il prône une « vision politique d'une société dans laquelle la consommation matérielle ne serait plus le facteur déterminant du bien-être et de la qualité de vie » [ Sur www.strategie.gouv.fr : rapport pour une politique de consommation durable en France ]   Ces deux études rejoignent les propos exprimés lundi lors de l'audition de N. Mansouri sur la politique industrielle. [ Sur le site du lem : Nasser Mansouri – Quelle politique industrielle pour la France ? ]     Des sondages illustrent l'état d'esprit des Français et des salariés.   La défiance des Français envers leurs élus et dirigeants s'est accrue en 2010, montre le Baromètre de la confiance politique publié lundi par le Cevipof. Au total, 83 % des Français considèrent que les responsables politiques se préoccupent peu ou pas du tout de ce que pensent les gens comme eux. Ils sont 39 % à déclarer que la politique leur inspire avant tout de la "méfiance" et 23 % du "dégoût". Une défiance qui n'est pas synonyme d'indifférence puisque 58 % des Français déclarent s'intéresser beaucoup ou assez à la politique. À 15 mois de l'élection présidentielle, 57 % des Français considèrent que la démocratie ne fonctionne pas très bien ou pas bien du tout en France. C'est neuf points de plus que lors de la précédente enquête, en décembre 2009. La majeure partie des sondés (56 %) déclare n'avoir confiance ni dans la droite ni dans la gauche pour gouverner le pays (- 2 points). Avec 22 % de confiance dans ses capacités à gouverner, un score en hausse de sept points, la gauche passe de justesse devant la droite, qui cède un point à 21 %.   L'observatoire social de l'Entreprise d'Ipsos/Le Figaro montre selon ce journal « La nouvelle hausse du chômage en France pour 2010 (de 80 000 à 202 500 personnes inscrites en plus à Pôle emploi selon les catégories retenues) aura certainement douché l'enthousiasme des adeptes de la «sortie de crise». C'est bien l'impression générale qui ressort de la troisième édition de l'Observatoire social de l'entreprise. «Les salariés sont plus court-termistes et envisagent majoritairement la reprise à moins de six mois, tandis que pour les chefs d'entreprise, elle ne cesse de s'éloigner puisqu'ils la situent à dix-huit mois contre treize mois en août 2009», remarque Étienne Mercier. L'optimisme des salariés reste également de mise quand il s'agit d'évaluer les indicateurs économiques de leurs sociétés. Leur confiance décroît en revanche sur deux thèmes phares : le niveau de stress (43 % d'optimistes contre 63 % chez les dirigeants) et l'évolution du pouvoir d'achat (24 % de confiants contre 28 % chez les chefs d'entreprise). Ce constat trouve son prolongement logique dans l'échelle des préoccupations des salariés pour les prochains mois. «C'est désormais le niveau de salaire qui constitue le sujet numéro un des collaborateurs en entreprise, preuve que le spectre de la crise économique et du chômage tend à s'éloigner dans leur esprit», analyse Étienne Mercier. L'étude du Cesi montre d'ailleurs que 51 % des salariés estiment aujourd'hui que la situation concernant les rémunérations est mauvaise. La troisième préoccupation la plus souvent mise en avant par les salariés porte sur les conditions de travail (15 % en hausse de 3 points), notamment parmi les agents de maîtrise (+ 5 points). «Les salariés ont globalement fait le deuil de l'augmentation de leur pouvoir d'achat et on assiste à une montée de leurs exigences sur la qualité de vie au travail et sur ce thème, ils expriment des attentes de plus en plus fortes» , prévient le responsable d'Ipsos.   Même constats dans l'étude de l'Ifop sur la performance des entreprises. Les salariés perçoivent les aspects financiers (92%) et opérationnels (92%) comme étant les critères les plus valorisés au sein de l'entreprise. Elle remarque que 95 % des salariés soulignent que l'on demande de + en + de produire + et + vite et à moindre coût. 89% des salariés estiment que les entreprises ne recherchent la performance financière que pour satisfaire leurs actionnaires. Dernier aspect, les augmentations de salaire dans les entreprises sont considérées comme « injustes et déconnectées de la performance individuelle » par 71% des personnes interrogées. La rémunération des dirigeants par rapport à la performance est qualifiée d'injustifiée par 58 %.   Viavoice pour les Echos a réalisé un sondage sur le pouvoir d'achat. A la question: « Pour l'année 2011, à qui faites vous le plus confiance pour améliorer votre PA? » 45% répondent « A personne ». Les acteurs politiques, droite ou gauche, recueillent des scores très faibles: 11% pour Sarkozy et le gouvernement, 8% pour la gauche. 11% pour les syndicats et 10% pour les employeurs. Le journal note « des réponses en forme d'avertissement, à un an de la campagne présidentielle, sur une question cruciale qui s'introduira au centre des débats ».   Sur un autre sujet, un sondage Ifop pour les Fondations JJ et F Ebert montre l'approbation par 69% des Français et 78% des allemands pour la validation du budget par la Commission européenne. Selon J. Fourquet « l'acceptation d'une telle mesure en dit long sur la perte de confiance dans la capacité des Etats à tenir leur budget, mais aussi sur l'inquiétude engendrée par l'explosion de la dette publique. Néanmoins souligne l'Ifop « une augmentation de la fiscalité sur les personnes les + fortunées serait acceptée » dans les deux pays selon une étude précédente. 52% des Français considèrent que leur pays a fait « peu ou pas du tout d'effort pour s'adapter à la mondialisation »

 

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le 14 février 2011