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1944-2024 : 80 ans du droit de vote des femmes

le 19 avril 2024

1944-2024 : 80 ans du droit de vote des femmes

Des droits à défendre et de nouveaux pouvoirs à conquérir pour les femmes !

« La femme a le droit de monter sur l’échafaud, elle doit avoir également celui de monter à la tribune. » Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne, Olympe de Gouges (1791)

Les femmes obtiennent progressivement le droit de vote dans la majorité des pays autour des XIXe et XXe siècles.

En 1925, alors que les députés se sont prononcés favorablement pour le droit de vote des femmes mais pas encore les sénateurs, le PCF est le seul parti à présenter des candidates aux élections municipales : à Douarnenez, l’ouvrière Joséphine Pencalet qui a pris part à la grève des sardinières pour leurs conditions de travail et leurs salaires (une grève victorieuse dont nous fêterons cette année le centenaire), est élue. Mais son élection est annulée suite à l’opposition des sénateurs.

C’est seulement en 1944, quand la France se libère de l’occupation nazie et de la collaboration, que les femmes deviennent électrices et éligibles. En mars, l’Assemblée constituante provisoire, installée à Alger, leur accorde d’abord le droit de vote. Puis le 21 avril 1944, l’amendement du député communiste Fernand Grenier modifie l’Ordonnance portant organisation des pouvoirs publics du Comité français de libération nationale pour qu’elles soient électrices et éligibles dans les mêmes conditions que les hommes. Ce droit de vote et d’éligibilité est enfin confirmé par le Gouvernement provisoire de la République française le 5 octobre de la même année et mis en pratique en avril 1945 lors des élections municipales.

Tout est à reconstruire et les communistes prennent une part active dans l’édification de la société de l’après-guerre (Sécurité sociale, droits nouveaux pour les travailleuses et les travailleurs dans les entreprises…). Comment dès lors ne pas reconnaître, enfin, ce droit civique aux femmes, dont l’action dans la résistance ne fut pas de moindre importance que celle des hommes ?

Depuis, de nombreuses lois (14 !) ont consacré la parité en politique mais la progression vers plus d’égalité n’est ni linéaire ni irrésistible : les freins sont nombreux, aujourd’hui encore. Les inégalités, justifiées par des différences biologiques, qui assignent les femmes à la maternité et aux métiers du soin et du lien les maintiennent dans un état de minorité permanent. La sphère publique ne peut pas échapper aux inégalités observées dans le monde du travail où elles sont le résultat de la logique capitaliste : la division du monde du travail permet de mieux capter les richesses qu’il produit, le genre servant à justifier des salaires en moyenne inférieurs.

80 ans après, il est donc impossible de dire que l’égalité femmes-hommes est pleinement réalisée.

Les chiffres montrent au contraire que les femmes sont loin de représenter la moitié du corps politique ni, au sein de celui-ci, la moitié des plus hautes fonctions : 37 % de députées (un chiffre en recul pour la première fois depuis 1988), 36 % de sénatrices, 45 % de conseillères municipales mais à peine 17 % de maires et le plus souvent de petites communes (25 femmes maires seulement dans les 100 plus grandes villes de France), et 20 % de présidentes de conseils départementaux. Derrière la parité quantitative se joue aussi la parité de responsabilité. Or les femmes occupent des fonctions moins élevées que les hommes.

Alors que c’est encore très majoritairement sur les femmes, à plus de 85 %, que reposent les tâches domestiques et la charge de la famille et de la parentalité, qu’elles subissent de façon ultra majoritaires des temps partiels et donc des salaires partiels, il leur est difficile, voire matériellement impossible, d’imaginer se projeter dans un engagement civique et politique. Pour permettre aux femmes de disposer de leur temps et ainsi être en capacité de participer pleinement à la vie publique et politique, il faut s’attaquer à réformer structurellement le monde du travail, augmenter les salaires des métiers à prédominance féminine, légiférer pour indexer les salaires sur l’inflation, diminuer le temps de travail de toutes et tous pour travailler mieux et atteindre le plein emploi. Et en amont, dispenser des enseignements non-sexistes à l’école afin que les petites filles et les petits garçons ne soient plus enfermé·es dans des stéréotypes de genre qui formatent leurs choix scolaires.

De telles avancées sociales bénéficieraient à toutes et tous : les conquis féministes ont en effet un impact sur le progrès social en général. Que les femmes occupent plus de place en politique, pèsent dans les décisions et le débat public, ne doit pas être considéré comme une défaite pour les hommes : ce sont des défaites pour le patriarcat.

L’égalité est notre affaire à toutes et tous, femmes et hommes.

Cet anniversaire doit être l’occasion de faire le bilan des progrès et des reculs documentés, notamment par les rapport annuels du Haut Conseil à l’Égalité.

Il doit aussi être l’occasion de célébrer les conquêtes sociales du mouvement ouvrier et de ses élu·es mais surtout, au regard des reculs et des menaces qui pèsent sur les droits humains, d’exprimer le besoin d’en conquérir de nouveaux partout dans la société, particulièrement dans la sphère structurante du travail.

Parti Communiste Français

25 avril, Saint-Maximin - Espace Marx60-Conférence-débat « Égalité femmes-hommes », avec Yvette Cesbron

le 03 avril 2024

25 avril, Saint-Maximin - Espace Marx60-Conférence-débat « Égalité femmes-hommes », avec Yvette Cesbron

 

Espace Marx 60 poursuit son travail d'éducation populaire et vous invite à sa prochaine initiative, une

 

Conférence-débat

« Égalité femmes-hommes »

Étude à partir de la situation actuelle et de la place des femmes tant dans les rapports au travail, dans la vie sociétale et dans tous les domaines de la vie

intervenante : Yvette Cesbron, dirigeante départementale PCF Oise

jeudi 25 avril 2024 à 19h00

accueil 18h30

maison pour tous Nelson-Mandela à Saint-Maximin

 

La librairie associative Graines de Mots sera présente pour vous proposer des livres en lien avec le thème du jour, en plus d'autres ouvrages.

 

Afghanistan : La communauté internationale doit se mobiliser pour les filles et les femmes afghanes

le 27 mars 2024

Afghanistan : La communauté internationale doit se mobiliser pour les filles et les femmes afghanes

Depuis le retour des talibans au pouvoir le 15 août 2021, l’Afghanistan est en proie a une crise économique et humanitaire sans précédent : malnutrition aiguë, graves difficultés d’accès à l’eau et à l’électricité, système de santé au bord de l’effondrement… le peuple afghan est précipité dans une misère qui pousse des personnes à vendre leurs enfants ou des parties de leur corps afin de pouvoir nourrir leur famille.

Le pouvoir taliban n’en est pas affaibli pour autant. Il fait sombrer le pays toujours plus loin dans l’ultra conservatisme et l’obscurantisme, privant la population de ses libertés et droits fondamentaux. Les femmes et les filles sont tout particulièrement ciblées : toutes les décisions prises attentent à leur liberté en organisant leur disparition progressive de la vie sociale, les plongeant ainsi dans une immense détresse, poussant certaines au suicide.

Mars en Afghanistan est le mois de la rentrée scolaire. Cette année, c’est la troisième rentrée sans filles. Leur accès à l’éducation a fait l’objet d’une des premières mesures d’interdiction, si ce n’est la première, six mois à peine après l’entrée dans Kaboul des talibans. Le 23 mars 2022, les écoles secondaires pour filles ferment. Des milliers d’adolescentes doivent rester chez elles. Le 21 décembre 2022, c’est désormais l’université qui leur devient formellement inaccessible, avec la menace de poursuite judiciaires pour celles qui braveraient l’interdit.

Cette atteinte grave portée aux libertés des femmes et à leurs droits fondamentaux s’ajoute à une longue liste : port obligatoire de la burka par un décret du ministère pour la « promotion de la vertu et la répression du vice », interdiction de voyager à l’étranger ou sur une longue distance sans être accompagnée par un homme de leur famille, interdiction d’accès à certaines professions.

Sans accès à l’école, à l’éducation, à la formation, au travail, à l’espace public, les femmes et les filles sont prisonnières dans leur pays. Cette décision ne peut qu'aggraver les risques pour les filles d’être mariées de force, victimes de violences physiques et sexuelles, et de tomber enceintes précocement.

Malgré la répression, le 8 mars dernier, des Afghanes ont eu le courage de manifester pour exiger la levée des restrictions, comme leur exclusion de l’enseignement. « Droit, Justice, Liberté » ou encore « Sauvez les femmes d’Afghanistan » pouvait-on lire sur les papiers et bannières que, discrètement, elles ont osé afficher.

Face à cette situation dramatique, le Parti communiste français (PCF) tient à réaffirmer sa solidarité entière avec le peuple afghan et son soutien total aux mouvements féministes et aux forces démocratiques qui se battent au quotidien pour l’égalité des droits, la démocratie, la justice sociale, la paix, la liberté.

Paris, le 27 mars

Parti communiste français

L’édito du TC par Évelyne Bordet. Tant de luttes encore ! 


le 15 mars 2024

L’édito du TC par Évelyne Bordet. Tant de luttes encore ! 


Voilà, c’est dans le marbre, circulez !

Bien décidées à faire entendre qu’elles ne se contenteront pas de symboles, fussent-ils puissants, c’est dans la rue, le 8 mars qu’elles l’ont exprimé avec force. Au cœur des manifestations partout en France, l’égalité salariale et professionnelle, premier indicateur de l’urgence à vaincre les clichés qui perdurent. Notamment sur la maternité et la parentalité qui restent les premiers facteurs de discrimination. Les préjugés sexistes sont autant de freins à des parcours professionnels analogues à ceux des hommes.

Temps partiels imposés, discriminations, salaires inférieurs à compétence égale, dévalorisation des métiers à prédominance féminine via l’absence de reconnaissance de leurs compétences et de la pénibilité, le chantier est encore colossal.

La grève féministe, c’est montrer que si les femmes s’arrêtent professionnellement et dans le cadre domestique, tout s’arrête. Elle permet de visibiliser le rôle joué par les femmes, une contribution essentielle au fonctionnement de la société, qui est dévalorisée et effectuée en partie gratuitement.

Il s’agit de réaffirmer que la lutte pour les droits des femmes porte le progrès social. Même si beaucoup de militantes et de militants ont œuvré pour que le 8 mars devienne un point d’ancrage des luttes, il reste au fond cette idée que la grève féministe concerne essentiellement les femmes. Elle n’est pas encore pensée comme un mouvement qui permette un élargissement des luttes sociales.

Le féminisme est une exigence radicale qui questionne toutes formes de domination dans notre société patriarcale. Cet angle serait pertinent et le lien entre néolibéralisme et violences sexistes et sexuelles, au cœur des appels à la grève féministe, mériterait d’être davantage explicité !

Alors qu’on est en droit d’attendre des actes politiques majeurs, dans le même temps, le gouvernement « va créer un appel à témoignages » dans le cadre de la mission sur les violences sexistes et sexuelles, a indiqué ce 8 mars Aurore Bergé, la ministre déléguée chargée de l’Égalité entre les femmes et les hommes. L’objectif : permettre à l’exécutif de prendre au mieux la mesure de la situation et obtenir une « révélation de ce qu’il se passe ».

Ou l’art de noyer le poisson…

Prades. Des syndicats CGT mobilisés pour les femmes (L’Indep)

le 13 mars 2024

Prades. Des syndicats CGT mobilisés pour les femmes (L’Indep)

L’Indépendant, le 13 mars 2024

Droit des femmes. L’amour physique de Thérèse et Isabelle au cœur des rencontres du livre féministe et lesbien (L’Indep)

le 12 mars 2024

Droit des femmes. L’amour physique de Thérèse et Isabelle au cœur des rencontres du livre féministe et lesbien (L’Indep)

L’Indépendant, le 12 mars 2024

Droits des femmes. Des batailles encore à mener

le 10 mars 2024

Droits des femmes. Des batailles encore à mener

Le droit au recours à l'IVG dans la Constitution est une victoire mais il ne faut pas qu'il cache de profondes discriminations notamment au travail où le salaire féminin est au rabais comme les pensions de retraite de 40 % inférieure à celles des hommes.

L’égalité entre femmes et hommes reste à conquérir dans le travail, dans les foyers, dans la société. La « grève féministe » appelée par l'ensemble des syndicats en la journée internationale pour le droit des femmes avait pour objectif de montrer que sans elles la société ne tournerait pas.

Le président Macron voulait faire des droits des femmes la grande cause du quinquennat mais très peu de choses ont évolués dans les conditions de travail et de vie des femmes. Les inégalités salariales sont toujours aussi criantes. Chaque jour, en moyenne, les femmes perdent 20€ par rapport aux salariés masculins, à compétence égale. C’est comme si les femmes s’arrêtaient de travailler tous les jours à 15h40.

Les femmes sont souvent dans des emplois à temps partiel et bloquées au Smic. Les carrières hachées et la faible rémunération aboutissent au moment de la retraite à des pensions en deçà de 40 % en moyenne par rapport à celle d’un homme. 10 % d'entre elles sont en dessous du seuil de pauvreté. L’allongement de l’âge du départ à 64 ans les appauvrit encore un peu plus.

Des victoires à conquérir

L’égalité professionnelle est donc au cœur de la journée internationale de lutte pour les droits des femmes. La reconnaissance des métiers majoritairement occupés par les femmes fait aussi partie des revendications. Marqués par une forte précarité et une pénibilité non reconnue, les emplois d’aide à la personne sont particulièrement concernés par ce mépris alors que leur utilité à la société n’est pas à démontrer.

La violence sociale se double de violences sexistes et intrafamiliales. Ces dernières ne reculent pas même si la parole des femmes se libère de plus en plus. L’action des collectivités locales est essentielle pour les soutenir mais ne peut répondre à tous les enjeux. Les moyens sont très en deçà des besoins, 80 % des plaintes sont classées sans suite. De plus l’État vient d’envoyer un mauvais signal en supprimant en février 129,2 millions au budget de la justice et 7 millions d’euros de crédits aux actions pour l’égalité entre les femmes et les hommes.

Le vote en faveur de l’inscription de l’IVG dans la constitution démontre que les combats de longue haleine finissent par payer grâce à la mobilisation sans faille des femmes et de la gauche. Une lumière dans la nuit qui nourrit les combats à venir.

Dominique Gerbault

L’Actu de la CGT (n° du 8 mars)

le 08 mars 2024

L’Actu de la CGT (n° du 8 mars)

8 mars 2024

8 mars 2024 : Une grève féministe pour l'égalité
Le 8 mars marque la journée internationale de lutte pour les droits des femmes, une journée de grève féministe de toutes et tous pour revendiquer et gagner l’égalité réelle au travail et dans la vie.
—> Retrouvez dans cet article les évènements marquants de la journée
—> Lire l'article

Après la constitutionnalisation : « garantir le droit à l'IVG sur tout le territoire »
Pour marquer l'inscription dans la Constitution de l'avortement comme d'une liberté « garantie », Sophie Binet, dans son discours place du Trocadéro a appelé à agir pour « garantir le droit à l’IVG sur tout le territoire ».
—> Lire le discours

Journée d’actions et de manifestations pour une paix juste et durable à Gaza
Une paix juste durable ne sera possible que dans le cadre de la reconnaissance de tous les droits du peuple palestinien, notamment de son droit à l'autodétermination et de son droit au retour.
—> Lire l'appel à manifester le 9 mars

Actualités

La grève féministe le 8 mars : une idée qui fait son chemin
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Si la France est connue pour la force de ses mouvements à travers le monde, le concept de grève féministe le 8 mars émerge peu à peu comme outil incontournable pour conquérir l’égalité à la fois dans le monde du travail et dans la vie privée.
—> Lire l'article

Lutte déterminée à Elior contre la mutation forcée des salariées
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Les femmes de ménage d’Elior-Derichebourg de Grenoble se sont mises en grève suite à la mutation forcée de treize d’entre elles. Elles exigent l’annulation de cette décision inacceptable.
—> Lire l'article

« Le réarmement démographique » : un retour aux valeurs natalistes ?
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Baisse de la natalité en France : et si au lieu de parler « réarmement démographique », on parlait du « coût de la maternité » ?
—> Lire l'article

Après sept jours de lutte : de nombreuses avancées pour les postier·es nantais·es
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Les agent·es de la Poste Nantes Bretagne s’étaient mis en grève le 12 février après qu’un de leurs collègues ait été sanctionné injustement.
—> Lire la suite

Communiqués de presse

La CGT s’indigne des massacres commis par Israël contre la population civile à Gaza, exige un cessez-le feu immédiat et la condamnation des crimes de guerre et de leurs auteurs
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Une fois encore, les tirs de l’armée israélienne ont provoqué plus d’une centaine de morts hier, jeudi 29 février, lors d’une distribution d’aide alimentaire. Une fois encore, un grand nombre de femmes et d’enfants figurent parmi les victimes.
­—> Lire la suite

Un 8 mars historique !
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Ce vendredi 8 mars, environ 200 000 personnes, selon un décompte partiel, ont participé aux plus de 200 manifestations et rassemblements prévus sur tout le territoire.
­—> Lire la suite

« Salaires : 5 ans après l’index, toujours pas d’égalité »
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« Salaires : 5 ans après l’index, toujours pas d’égalité », tel est le titre du dernier rapport du Haut Conseil à l’Egalité entre les femmes et les hommes (HCE) publié ce jour.
­—> Lire la suite

Vidéo

Sophie Binet était l'invitée du 8.30 France Info ce jeudi 7 mars
Salaires, égalité salariale, économie, chômage, protection sociale...elle est revenue sur l'ensemble de ces sujets.
—> Voir la vidéo

Communiqué intersyndical « Pour l'égalité réelle, toutes et tous mobilisé·es pour le 8 mars ! » - 19 février 2024

le 08 mars 2024

Communiqué intersyndical « Pour l'égalité réelle, toutes et tous mobilisé·es pour le 8 mars ! » - 19 février 2024

 

 

Les droits des femmes, ça se gagne : manifestation féministe joyeuse, combative et déterminée ! - Beauvais, 8 mars 2024

le 08 mars 2024

Les droits des femmes, ça se gagne : manifestation féministe joyeuse, combative et déterminée ! - Beauvais, 8 mars 2024