le 21 June 2016
Benoîte Groult nous a quittés, ce lundi 20 juin. Ecrivaine, essayiste, journaliste, éditorialiste, ses travaux, marqués du sceau du féminisme, ont joué un rôle essentiel pour les combats en faveur des droits des femmes.
Elle a été parmi les premières à engager la bataille contre les mutilations génitales féminines ou encore pour la féminisation des noms de métiers, elle a également rendu accessibles des textes aussi fondamentaux que la Déclaration de la femme et de la citoyenne d'Olympe de Gouges ; son activité inlassable et multiforme a contribué à la prise de conscience de l'oppression patriarcale alimentant nos combats émancipateurs.
C'est une féministe infatigable qui s'éteint. Nous adressons toutes nos condoléances à ses proches et à sa famille, mais également à celles et à ceux, nombreuses et nombreux, qui, sans jamais l'avoir rencontrée, ont été inspirés par son parcours de femme libre et indépendante.
Par Pierre Laurent, Cohen Laurence, le 09 May 2016
La presse révèle ce matin le témoignage de femmes, élues ou collaboratrices, qui affirment avoir été harcelées et agressées sexuellement, par Denis Baupin, député et vice-président de l’Assemblée Nationale qui a quitté EELV il y a quelques semaines.
En respectant naturellement la présomption d’innocence, à laquelle chacun a le droit, si ces faits sont avérés, ils sont extrêmement graves.
Ils témoignent, une nouvelle fois, de la difficile mise en lumière par les victimes de ce genre d’agissements, et de l’existence de comportements sexistes dans le monde politique, comme ailleurs.
Ces femmes ont eu le courage de témoigner pour que cesse enfin la loi du silence. Il est intolérable que de telles pratiques puissent perdurer. Les hommes politiques ne sont pas au-dessus des lois. Comme tout citoyen, ils doivent les faire respecter, d’autant plus qu’ils les élaborent et les votent la main sur le cœur !
Les violences faites aux femmes sont un fléau qui gangrène le vivre ensemble, le respect mutuel et qui empêche tout progrès durable en termes d’égalité entre les femmes et les hommes.
Les militantes et militants communistes se battent, aux côtés des associations féministes, des femmes et des hommes de progrès pour en débarrasser la société.
Pour nous, c'est tolérance zéro à l'égard des violences faites aux femmes.
Pierre Laurent, secrétaire national du PCF
Laurence Cohen, responsable nationale de la commission féministe du PCF
Par Pierre Laurent, Laurence Cohen, le 13 April 2016
Pierre Laurent, secrétaire national du PCF :
"C'est avec une grande peine que j'ai appris la mort de Maya Surduts. C'est une figure du féminisme qui a marqué depuis les évènements de mai-juin 1968 tous les combats pour l'émancipation de la gauche française. Elle n'a jamais cédé ni sur la dénonciation de la domination sexiste et patriarcale, ni sur celle de l'exploitation. Elle a été de toutes les luttes pour faire respecter les droits des femmes, lutter contre toutes les formes de violence. Maya Surduts a beaucoup contribué à ce que le droit à la contraception et à l IVG soit non seulement reconnu mais surtout mis en place. Je me souviens d'actions qu'elle menait face à des commandos anti IVG, ou pour protéger des femmes victimes de viols.
Elle était une organisatrice remarquable. Et avec le collectif national droits des femmes dont elle avait initié la constitution, elle a permis l'organisation de grandes manifestations qui ont toujours eu le soutien du Parti Communiste Français, et ont toujours compté avec l'engagement du collectif droits des femmes du PCF, de Marie-George Buffet et de Laurence Cohen. Aujourd'hui, nous perdons une amie, une combattante toujours fidèle à ses idées. Nous présentons à sa famille, aux proches, ami-e-s, nos sincères condoléances."
Laurence Cohen, responsable nationale de la commission droits des femmes/féminisme du PCF :
"C’est avec beaucoup d’émotion et de tristesse que j’apprends le décès de mon amie Maya Surduts. Maya était une figure emblématique du féminisme, militante infatigable des droits des femmes.
De par son histoire, elle avait une conscience aigüe de l’aliénation capitaliste et son féminisme était un féminisme lutte de classes. C’était une femme libre, rebelle et révolutionnaire !
Maya connaissait tout le monde, tout le monde connaissait Maya. De nombreuses luttes ont été gagnées grâce à elle, à sa force de caractère et sa détermination.
On ne penser le mouvement féministe sans Maya, du CNDF (Collectif national droits des femmes) à la CADAC notamment (Coordination des associations pour le droit à l’avortement et la contraception), elle était toujours présente et à l’avant-garde.
Au nom de toutes et tous les communistes, je veux la saluer.
Nous continuerons à mener tous les combats qui ont fait sa vie, pour l’égalité entre les femmes et les hommes, pour l’émancipation des femmes, fer de lance de toute transformation de la société.
Je ne peux parler de Maya au passé, elle est et demeurera à jamais dans nos cœurs. Elle restera la grande inspiratrice de nos luttes, passées, présentes et futures."
le 09 April 2016
le 06 April 2016
Ce mercredi 6 avril, l'Assemblée Nationale a adopté définitivement le projet de loi de lutte contre le système prostitutionnel. On sait, et l'affaire DSK l'avait révélé au grand jour, que la prostitution est une arme pour asservir, majoritairement, les femmes : on y achète et on y vend le droit d'exercer des violences contre les femmes, de les déposséder de leurs corps. Les témoignages des survivantes de la prostitution ne manquent pas pour le rappeler.
Jusqu'à présent, la loi pénalisait les personnes prostituées, en refusant de les considérer comme des victimes. Quant aux clients, ils ne faisaient pas partie du système prostitueur, leurs responsabilités étant totalement occultées. Désormais, la loi entre en conformité avec la position abolitionniste de la France : les personnes prostituées ne pourront plus être verbalisées pour racolage et disposeront d'un accompagnement financier et social lorsqu'elles souhaitent sortir de la prostitution. Leurs clients, quant à eux, risqueront une amende avec inscription au casier judiciaire en cas de récidive.
C’est une étape importante qui vient d’être franchie dans le combat contre la marchandisation du corps et de la sexualité des femmes. Nos parlementaires à l’Assemblée Nationale comme au Sénat y ont largement participé.
Mais rien n’aurait été possible sans l’engagement des associations féministes dont il faut saluer la constance et l’opiniâtreté.
le 19 March 2016
le 19 March 2016
le 02 March 2016
Ce 8 mars : Luttons, Faisons grève, Manifestons, Rassemblons nous, Menons ensemble des actions festives et symboliques !
Le 8 mars, c’est la journée internationale de luttes pour les droits des femmes du monde entier !
Les luttes des femmes ont permis de conquérir des droits et de progresser vers l’égalité entre les femmes et les hommes.
La journée du 8 mars, qui célèbre l’histoire de ces luttes, est plus qu’un symbole. C’est la journée internationale de luttes pour les droits des femmes du monde entier. Ce n’est pas la journée de « la » femme, comme les médias se complaisent à le répéter. Nous refusons la récupération de cette journée à des fins commerciales, avec des messages publicitaires proposant de la « fêter » par un cadeau ou une distribution de fleurs sur le lieu de travail… sans doute pour mieux faire oublier, le reste de l’année, l’ampleur des inégalités qui restent à combattre.
Dans la société les femmes sont partout mais l’égalité nulle part !
Les femmes sont touchées par les inégalités de salaire et de retraite, par le temps partiel subi, la précarité, elles sont majoritairement en charge des tâches domestiques et familiales, minoritaires dans les postes de responsabilité politique ou économique. Elles sont trop souvent victimes de multiples formes de violences : viols, violences conjugales, violences sexistes et sexuelles au travail, lesbophobie, prostitution, agressions racistes, violences contre des femmes réfugiées. Les femmes sont les premières victimes des guerres.
Aujourd’hui plus que jamais nous devons nous rassembler, faire converger nos luttes pour l’égalité et contre toute forme de violence.
Les politiques d’austérité, la montée des extrêmes droites et le retour des extrémismes religieux imposent plus que jamais des régressions pour les femmes :
AGIR !!! RENDRE TOUTES LES LUTTES DES FEMMES VISIBLES !
Comme les coiffeuses et manucures du boulevard de Strasbourg, comme les femmes de chambre des grands hôtels, comme les femmes de ménage grecques, comme les femmes de Latelec en Tunisie, comme toutes les anonymes qui disent tous les jours STOP à toute forme de violence, comme toutes celles et ceux qui œuvrent chaque jour pour le droit des femmes, faisons entendre la voix des femmes !
Luttons pour obtenir l’égalité salariale, contre le temps partiel imposé et la précarité
Imposons le partage des tâches domestiques. Les femmes ne sont pas programmées génétiquement pour accomplir ce travail. Assez de la double journée !
Pour faire reculer le système patriarcal et obtenir l’égalité, aussi bien au travail, dans la famille que dans la société toute entière, le 8 mars ne doit pas être une journée sans lendemain. Plus que jamais, il doit s’inscrire dans une dynamique de mobilisations, de luttes et de revendications des femmes, ici et partout dans le monde,
Sur la base de ce texte, les signataires appellent à renforcer ou à créer partout des collectifs unitaires pour préparer ensemble des 8 mars de luttes, revendicatifs, féministes et syndicaux.
RASSEMBLEMENT LE 8 MARS A 12H30 DEVANT LE MEDEF, 55 AVENUE BOSQUET, PARIS 7ÈME, MÉTRO ÉCOLE MILITAIRE
ET POUR COURONNER LA JOURNÉE
MANIFESTATION LE 8 MARS AU SOIR, RDV 18 HEURES, FONTAINE DES INNOCENTS, MÉTRO LES HALLES. Nous irons jusqu’à St Lazare.
Faire parvenir les signatures ( d’organisations uniquement à collectifdroitsdesfemmes@gmail.com)
Premiers signataires : Collectif National pour les Droits des Femmes, Agir contre le chômage !, Ailes-Femmes du Maroc, ANEF, Alternative Libertaire, CADAC, les Chiennes de garde, Cgt, Collectif 20éme/Tenon, Coordination Lesbienne en France, DIDF Fédération des associations des travailleurs et des jeunes, Les Effronté-e-s, EELV, Ensemble !, Étudiants communistes de Nice, Femmes Égalité, Femmes libres Radio Libertaire, Femmes pour le Dire, Femmes pour Agir, Femmes Migrantes Debout, Fsu, Jeunes communistes des Alpes Maritimes, Ligue des droits de l’Homme, Ligue des femmes iraniennes pour la démocratie, Maison des Femmes de Montreuil, Maison des Femmes de Paris, Mémoire Traumatique et Victimologie, NPA, Osez le Féminisme, PCF, PCOF, Rajfire, Réseau féministe Ruptures, Sans compromis, Snpes-PJJ-FSU, UFAL, Union Syndicale Solidaires.
le 26 February 2016
le 23 February 2016
Depuis la nuit des temps, les femmes travaillent. Pourtant leur activité a toujours été considérée comme insignifiante, faisant partie de la vie. A l'ère de l'industrialisation, à l'exception des période de guerres, elles ont été perçues comme des rivales par les hommes. De mobilisations en mobilisations, elles se sont imposé.
Pourtant en 2016, les inégalités professionnelles entre les hommes et les femmes, tant au plan du salaire que du plafond de verre ou encore de la ségrégation des métiers perdurent, y compris sous de nouvelles formes. Quelles sont les voies de l'égalité professionnelle au 21e siècle ?
Conférence-débat
samedi 5 mars à 18h30
sous la coupole du siège du PCF (2, Place du Colonel Fabien)
Débat animé par Laurence Cohen, membre de la direction nationale du PCF avec :
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Ce samedi sera aussi le dernier week-end où vous pourrez visiter l'exposition "Égalité, mon œil ! 161 affiches, 300 images sur les droits des femmes" ouverte jusqu'au 8 mars dans le hall.