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Ministère Droits des femmes, Famille et Enfance : renoncements et stéréotypes !

Par Cohen Laurence, le 12 February 2016

Ministère Droits des femmes, Famille et Enfance : renoncements et stéréotypes !

Goutte d’eau supplémentaire contre les droits des femmes et faute politique ! Comment le gouvernement peut-il renoncer à l'égalité pleine et entière des femmes dans tous les domaines de la vie? Après avoir en début de quinquennat, créé un ministère des Droits des femmes, de plein exercice, puis avoir au milieu de mandat, réduit ce ministère à un secrétariat d’État, voici à présent le retour des stéréotypes les plus rétrogrades.

 

Droits des femmes = famille = enfance ! Le champ de la famille et de l’enfance est-il donc définitivement et exclusivement l’apanage des femmes ? Quel retour en arrière, quel affront fait aux femmes qui luttent au quotidien pour changer la société, pour en finir avec le patriarcat. À quelles sirènes le gouvernement est-il sensible, si ce n'est à celles des partisan-ne-s de la manif pour tous ?

 

À quelques semaines du 8 mars, journée internationale des droits des femmes, les communistes continueront à montrer que les combats féministes sont toujours d’actualité, pour libérer la société des aliénations qui empêchent l’émancipation humaine.

 

Laurence Cohen, responsable nationale Droits des femmes/féminisme du PCF

Expo - Égalité, mon œil ! 161 affiches, 300 images sur les droits des femmes

le 28 January 2016

Expo -  Égalité, mon œil ! 161 affiches, 300 images sur les droits des femmes

Aujourd'hui, les femmes sont sous représentées sur la scène graphique française et internationale, et ce malgré une présence majoritairement féminine dans les écoles d'art et de graphisme. Combien de directrices artistiques, de commandes publiques confiées à des femmes, de femmes graphistes sélectionnées dans les biennales ou exposées dans les lieux consacrés ?

Cette situation n'est pas différente de celle qui prévaut dans les autres secteurs de la culture (combien de cheffes d'orchestre, d'artistes exposées dans les musées, de metteuses en scène ?) et de l'économie (combien de dirigeantes d'entreprises, etc.)

Si les femmes sont omniprésentes, à travers des représentations stéréotypées et sexistes, sur les images publicitaires qui nous sont données à voir quotidiennement, elles sont moins nombreuses à créer les images qui constituent notre environnement visuel.

Les affiches et images rassemblées ici, produites par des associations, des organisations politiques, syndicales ou des institutions, rendent compte de la diversité des enjeux féministes contemporains : inégalité au travail, dans les sphères publique ou privée, maîtrise de son corps, violences... Elles ont été conçues autant par des femmes que par des hommes : autour de ces enjeux, la parité semble de mise.
 

Aperçu, commentaires et événements sur la page facebook de l'événement : https://www.facebook.com/events/202933650059419/

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Exposition du 8 février au 8 mars
Du mardi au vendredi de 9h à 18h30
le samedi de 10h30 à 17h

Espace Niemeyer – siège du PCF
2, rue Mathurin Moreau 75019 Paris
Métro : Colonel Fabien

Entrée libre

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Collectif de préparation : Valérie Debure, Isabelle Jego, Alex Jordan, Laurent Klajnbaum, Guillaume Lanneau, André Lejarre, Sébastien Marchal et Vanessa Verillon.

avec les oeuvres, entre autres, de l'Atelier de création graphique / Pierre Bernard - Grégoire Romanet - Sasha Léopold, Claude Baillargeon, Jan Bajtlik, Trix Barmetter, Laurence Barrey, Maïc Batmane, Michal Batory, Michel Bouvet, Eddy Brière, Roman Cieslewicz, Pascal Colrat, Yv Corbeil, Delluc, DEFMA, Dugudus, Stéphane Dupont, El Fantasma de Heredia, Anke Feuchtenberger, Laurianne Folinais, Formes vives, FöSrm, Sarah Fouquet, Vanina Gallo, Marianna Garcia, Christophe Gaudard, Les Graphistes associés, Grapus, Guerrilla girls, Pop Ilke, Eva Kretschmer, Iga Kucharska, Anne-Marie Latrémolière, Alain Le Quernec, Lilith's Révolution,André Lejarre, Luba Lukova, Alejandro Magallanes, Elsa Maillot, Sébastien Marchal, Pierre Mendell, François Miehe, Silke Muller, Emanuela Not, Nous travaillons ensemble, Annick Orliange, Ouf atelier, Muriel Paris, Gérard Paris-Clavel, Anne Preiss, Michel Quarez, Carolina Rojas, Thierry Sarfis, Teresa Sdralevich, See Red Women, Klaus Staeck, Yoly Petra Stroeve, Jana Traboulsi, Un Mundo feliz, Vanessa Vérillon et de l'association Artemisia pour la promotion de la bande dessinée féminine avec  des planches originales et le "Métro au féminin" de Sylvia Radelli, illustré par Chantal Montellier, d'autres nous rejoignent... 

à l'initiative du Collectif : Valérie Debure, Isabelle Jego, Alex Jordan, Laurent Klajnbaum, Guillaume Lanneau, André Lejarre, Sébastien Marchal et Vanessa Verillon.

 

Edmonde Charles-Roux, une femme libre et insoumise (Pierre Laurent)

le 21 January 2016

Edmonde Charles-Roux, une femme libre et insoumise (Pierre Laurent)

 

C'est avec une profonde tristesse que j’apprends ce matin la mort d'Edmonde Charles-Roux. Edmonde c'est d'abord une journaliste et une grande romancière. C'est aussi Marseille, l'ouverture sur la Méditerranée, l'Orient, les voyages et la rencontre avec l'autre.

C'est l'engagement en tant qu'infirmière militaire puis résistante. Elle assurera le transport clandestin de membres des FTP-MOI (francs-tireurs et partisans - main-d’œuvre immigrée). Lorsqu'elle est démobilisée elle fut, sans la moindre preuve, accusée d’être une fille à soldats, puis d’être une communiste, tout cela, parce qu’elle « n’avait pas, disait-elle, épousé un banquier ». A ce moment les portes de son milieu lui seront fermées

Dans cette période d'après guerre Edmonde Charles-Roux travaille à Elle puis à Vogue, et en devient rapidement rédactrice en chef imposant une marque culturelle à ce journal de mode. Elle y met en avant tout ce qui est audace, imagination, contemporain. Elle devra quitter le magasine en 1966 pour une audace inimaginable à l'époque, vouloir imposer une femme de couleur en couverture !

Cette même année, elle publie son premier roman Oublier Palerme qui sera fortement soutenu par Louis Aragon et Elsa Triolet. Elle obtiendra le prix Goncourt dont elle deviendra plus tard membre du jury puis présidente. Elle y laissera son empreinte en ouvrant l'académie et en donnant le label Goncourt à un prix des lycéens. C'est cette même année aussi qu'elle rencontre Gaston Deferre, maire de Marseille, et qui deviendra son mari.

Militante de la cause des femmes, elle a écrit de nombreux romans dans lesquelles les femmes libres ont un grand rôle.

Edmonde Charles Roux était jusqu'à aujourd'hui présidente de la Maison Elsa Triolet et Aragon. Elsa et Louis qu'elle avait connus en 1956 au moment de l'intervention soviétique à Budapest Dans une interview à l'Humanité de ce moment elle disait notamment :  « La haine à l'égard d'Aragon s'est manifestée comme jamais, une haine à couper au couteau ... À partir de ce moment, nous ne nous sommes pratiquement plus quittés...

Edmonde Charles Roux, j'ai vraiment appris à la connaître quand elle est devenue la présidente des Amis de l'Humanité. Elle était un soutien indéfectible du journal, une combattante active du pluralisme, de la culture, du débat d'idées.

Avec la disparition d'Edmonde Charles Roux c'est une grande dame, une femme libre, insoumise et singulière qui s'en va.

 

A sa famille je présente toute mes condoléances

Condamnation de Jacqueline Sauvage : « Une injustice » (Laurence Cohen - PCF)

le 11 December 2015

Condamnation de Jacqueline Sauvage : « Une injustice » (Laurence Cohen - PCF)

Jacqueline Sauvage, 66 ans, a subi les coups et les abus sexuels de son mari durant 47 ans, ses enfants également. Le 9 septembre 2012, son fils se suicide après avoir subi de nouvelles violences. Le 10, elle tue leur bourreau après qu'il ait à nouveau levé la main sur elle.

 

Son procès en appel vient de s'achever, elle est condamnée à 10 ans de prison, sur requête de l'avocat général, qui n'a pas voulu reconnaître la légitime défense. Ce magistrat met en évidence qu'un bijoutier qui abat un voleur dans le dos, pour sauver des pierres, est en légitime défense, mais qu'une femme qui se résout à cette extrémité pour sauver son intégrité physique et morale, pour protéger ses enfants, pour mettre fin à des décennies de viols est en tort.

Comment se résoudre à une telle injustice?

 

Nous sommes aux côtés de Madame Sauvage, qui a dû trouver en elle les ressources nécessaires pour sauver sa vie et celle de ses proches.

Une pétition demande sa grâce présidentielle. Nous appelons toutes celles et tous ceux qui défendent les valeurs d’égalité, de justice et de respect mutuel à signer cette pétition.

 

Laurence Cohen, Responsable « Droits des femmes et Féminisme » au PCF,

25 novembre : en finir avec les violences faites aux femmes

le 25 November 2015

25 novembre : en finir avec les violences faites aux femmes

Ce 25 novembre, journée internationale contre les violences faites aux femmes, résonne de manière particulière dans l'actualité. Le 13 novembre, Daech, tristement connue pour les crimes, les viols, les lapidations, l'esclavage sexuel commis contre les femmes dans les territoires qu’elle contrôle, a semé la terreur sur notre territoire. Nos âmes, nos cœurs sont toujours en berne. S’en prendre aux femmes, c’est nier les droits humains, c’est piétiner les libertés, la démocratie.

Hélas, les violences faites aux femmes rongent nos sociétés, anéantissent des vies et sont aussi le terreau de la barbarie et de la cruauté contre toutes et tous. Elles n'ont rien d’événements lointains, appartenant au passé ou à d'autres pays : elles sont au cœur de nos vies, au cœur de tout ce qui empêche la France d'entrer de plain-pied dans le 21e siècle. 600 000 femmes sont victimes de violences conjugales tous les ans, et plus d'une centaine en meurt. Le harcèlement sexiste fait partie des banalités quotidiennes dans les transports en commun ; les violences sexuelles touchent 20 à 30 % des femmes au cours de leur vie. Nombreux sont les citoyennes et les citoyens qui veulent en finir avec ce fléau.

 

Aujourd'hui et toute l'année, nous sommes aux côtés de celles qui subissent ces violences. Aujourd'hui et toute l'année, nous voulons saluer l'héroïsme de ces millions de femmes qui luttent pied à pied pour échapper au sort qui leur est fait et pour en libérer l'humanité toute entière. Il s'agit des combattantes kurdes, engagées pour libérer le Moyen-Orient de l'occupation de Daech. Il s'agit des femmes palestiniennes en marche contre la colonisation. Il s'agit aussi des femmes espagnoles, qui ont manifesté par centaines de milliers contre les violences. Il s'agit enfin de toutes celles qui, avec les armes du quotidien, mènent la bataille contre un compagnon ou un inconnu, contre une institution ou une direction d'entreprise pour faire disparaître le harcèlement, les coups, l'exploitation. Leur combat anonyme fait non seulement reculer les violences qu'elles subissent, mais aussi, pierre après pierre, toutes les violences qui défigurent notre société.

 

Les solutions existent pour libérer notre pays de ce poids qui le cloue au sol. Certaines d'entre elles sont l'objet de propositions de lois, comme la loi cadre contre les violences faites aux femmes, élaborée par le Collectif national des droits des femmes, déposée par les parlementaires du Front de Gauche. D'autres encore peuvent, et doivent être mises en œuvre par les Conseils Régionaux : de l'accompagnement des victimes dans leurs démarches juridiques à la protection des familles en passant par les dispositifs d'hébergement et par l'éducation à l'égalité de genre dans les lycées. Sans oublier, pour permettre la réalisation de tous ces chantiers, la création d’un Observatoire Régional des Violences Faites aux Femmes et la nomination d’une vice-présidence à l'égalité femmes-hommes au sein des Conseils Régionaux.

C'est le sens de la bataille que les élu-e-s communistes ont conduit dans les Conseils Régionaux et qu'ils comptent bien amplifier à l'occasion des élections régionales et du mandat à venir.

On va leur faire un dessin, derniers épisodes

le 23 October 2015

Courage et détermination des 33 députées qui sont entrées au parlement il y a 70 ans

le 20 October 2015

Courage et détermination des 33 députées qui sont entrées au parlement il y a 70 ans

Hier, mercredi 21 octobre 2015 était le 70e anniversaire de l'élection des premières femmes à l'Assemblée Nationale. Nous voulons saluer le courage et la détermination des 33 députées qui sont entrées au parlement, en dépit des résistances, des attaques, des préjugés sexistes et de classe, certaines d’entre elles étant ouvrières ou employées.

 

Dans l'histoire tumultueuse du XIXe siècle et de la première moitié du XXe siècle, dans les luttes qui ont graduellement installé le droit de vote et d'éligibilité dans notre pays, les femmes en étaient toujours privées; qu'il fût censitaire ou universel, le suffrage restait masculin. La contestation de cet état de fait, cependant, n'a cessé de grandir. Ainsi, en 1925, le PCF présentait des femmes à des positions éligibles, qui ont siégé jusqu'à l'annulation de leurs élections par les préfets. A l'issue de la seconde guerre mondiale, le combat héroïque des femmes dans la Résistance a rendu cette évolution incontournable ; elles avaient combattu en première ligne pour la démocratie, il n'était plus possible de les en exclure. C'est un communiste, Fernand Grenier, qui porte le coup de grâce à l'exclusion des femmes de la vie politique.

 

C'est cette exigence de progrès et de conquête qu'il s'agit de remettre au goût du jour. En 2015, le Sénat et l'Assemblée Nationale sont très loin d'être paritaires. Il importe de prolonger le combat mené et gagné en 1945 et de l'achever en permettant aux femmes d'accéder pleinement à la vie démocratique du pays. Là aussi, les obstacles sont immenses, mais ensemble nous pouvons les faire tomber dans la continuité du combat de ces 33 premières députées dont nous sommes les héritiers et les héritières.

 

Laurence Cohen, Responsable nationale du PCF « Droits des femmes et féminisme »,

Propos de François Fillon : la droite confirme son archaïsme ! (Laurence Cohen)

Par Laurence Cohen, le 15 October 2015

Propos de François Fillon : la droite confirme son archaïsme ! (Laurence Cohen)

Comme toutes celles et ceux qui sont soucieux-ses de faire avancer le progrès social et la cause des femmes dans le pays, j'ai été consternée par les propos tenus par François Fillon en début de semaine. A l'antenne d'une grande chaîne de Radio, il a répondu de la pire des façons lorsqu'un journaliste lui demandait s'il souhaitait se présenter à la présidentielle de 2017 : "ce que je n’aime pas dans cette formulation-là, c’est le sentiment que la France c’est un pays à prendre, c’est comme une femme au fond".

 Il n'est pas acceptable qu'un élu de la République puisse s'exprimer en ces termes. Ce n’est pas un simple dérapage mais l’expression d’une conception bien particulière de la place et du rôle des femmes dans la société, une conception réactionnaire et archaïque.
Une immense majorité de citoyennes et de citoyens n'en peuvent plus de ces  "petites phrases" qui, sur le lieu de travail, dans les transports en commun, à l'école, dans la famille parfois, ne font qu'insulter les femmes.  
Il faut réagir et ne plus laisser passer de tels propos.
Ensemble, exigeons l’égalité entre les femmes et les hommes.
Avec toutes celles et tous ceux qui aspirent au changement, au mieux vivre ensemble dans le respect de chacune et chacun, les communistes seront au rendez-vous.

Laurence Cohen, Responsable nationale du PCF
Droit des femmes/ Féminisme

Fête de l'Huma 2015 : Programme de l'espace départemental parisien

le 09 September 2015

Fête de l'Huma 2015 : Programme de l'espace départemental parisien

Prostitution/pénalisation des prostituées : « Un recul inacceptable » (PCF)

le 31 March 2015

Prostitution/pénalisation des prostituées : « Un recul inacceptable » (PCF)

Alors que de nombreuses associations, organisées aujourd'hui dans le collectif « Abolition 2012 » ont permis de franchir de nombreuses étapes concernant la reconnaissance de la prostitution comme une violence extrême à l’égard des femmes, une majorité de sénateurs et de sénatrices votent pour la pénalisation des prostituées et contre la responsabilisation des clients.

Que faut- il en conclure ? Qu'on préfère, au Sénat, s'en prendre aux victimes des violences plutôt qu'à ceux qui s'en rendent coupables. C'est un recul inacceptable.

Cette orientation est un renoncement de fait à la perspective d'abolir la prostitution, alors même que le procès du Carlton de Lille et son cortège d'abus sexuels est encore frais dans les esprits, et que l’opinion publique a pris conscience de l'horreur infligée à ces femmes.

Le PCF appelle les féministes et les progressistes du pays à se mobiliser largement pour que la proposition de loi soit votée, en deuxième lecture, avec l’abrogation du délit de racolage et la responsabilisation des clients.