Le LEM

Le LEM
Accueil

Louise Michel. Elle est un exemple pour les luttes

le 12 janvier 2014

Louise Michel. Elle est un exemple pour les luttes

Ses ami(e)s et camarades l’ont célébrée, hier.

L’insoumise des barricades, Louise Michel, est morte à Marseille le 9 janvier 1905 à l’hôtel Oasis, aujourd’hui rebaptisé Duc, situé au 19, bd Dugommier (1er).

Hier, le comité marseillais des amis de la Commune (1871) et ceux de la Libre pensée, en présence de militant(e)s associatifs et politiques du PG, PCF, POI, ont rendu hommage à l’héroïne de la révolution ouvrière qui, en peu de temps, marqua une voie originale pour la démocratie sociale de ce pays. C’est Gérard Leidet (Promemo) qui dévoile les raisons pour lesquelles Louise Michel meurt dans la cité phocéenne après une tournée épuisante en Algérie et à Nice. Elle vient à Marseille six fois -de 1882 à 1905- où elle tient meeting devant 2.500 personnes. La révolutionnaire y défend la grève générale, l’internationalisme, les luttes féministes à travers le monde. « Ses idées pour la construction d’une vraie démocratie sociale nous parlent encore plus que jamais. »

La bataille de l'anticolonialisme

Dany Colombo (Collectif des droits des femmes) n’oublie pas la féministe mais aussi l’enseignante qui exigeait la même éducation filles-garçons. En prison, celle qu’on appelait la Vierge rouge prend la défense des prostituées et dénonce le mariage comme une prostitution légalisée. « Plus d’un siècle après, la grande bataille à mener consiste à appliquer la loi sur la prostitution. » Simon Costa (Libre pensée) met l’accent sur ses combats pour la liberté, la laïcité, l’anticolonialisme. En le réactualisant à l'aune des guerres coloniales menées par la France au Mali, en Centrafrique, en Afghanistan, Irak, Libye, Syrie. La Commune avait déclaré la séparation de l’État avec l’église le 3 avril 1871 bien avant la loi de 1905. « Nous ne cèderons rien, ses combats nous les mènerons jusqu’au bout. » Jeanne Calderon (POI) éclaire la rencontre depuis le bagne de la déportation en Nouvelle-Calédonie de la figure anarchiste de l’insurrection communarde avec les révolutionnaires algériens de Kabylie, eux aussi réprimés dans le sang par le même pouvoir versaillais. Louise Michel réclamait la démission des élus qui manquaient à la parole donnée. « Nous poursuivons son combat contre les institutions antidémocratiques de la Ve République et pour une assemblée constituante qui donne la voix au peuple. »

De grands yeux intelligents

Jean-Marc Coppola (PCF) tient à rendre hommage à l’ensemble des femmes qui ont lutté pour leur émancipation et l’émancipation humaine et aux Marseillaises ayant participé à la construction de la ville depuis 26 siècles. L’élu communiste souligne leur force et leur courage à une époque où elles étaient privées d’activité politique. Le patrimoine témoigne que ces femmes et ces hommes ont construit Marseille. « Je suis pour qu’on œuvre à l’ouverture de ces lieux afin d’entretenir et de transmettre cette mémoire. » Ali Timizar (Association des commerçants) évoque l’exemple à suivre en luttant comme elle l’a fait de façon désintéressée.

Pour Gilbert Bertolini (les Amis de la Commune), Louise Michel cache « une haute personnalité toute entière animée par le devoir, la générosité, l’esprit du sacrifice permettant de comprendre les contours de sa vie et de son action ». Au procès de Versailles, un chroniqueur trouvera « remarquables ses grands yeux d’une fixité fascinante et intelligente, elle regarde ses juges avec aplomb ».

L’orgue de barbarie de Jean Sicard joue Le temps des cerises repris en chœur par l’assemblée, puis c’est au tour de L’Internationale avant de marcher vers la place Louise-Michel, rue Longue des Capucins. Christian Pellicani, Conseiller municipal communiste du quartier, devait rappeler la lutte commune avec l’association des commerçants et du CIQ pour imposer la plaque Louise Michel à la municipalité UMP.

Une bien belle plaque aux côtés du Che peint sur le mur aux trois couleurs du Maghreb.

La Marseillaise, le 12 janvier 2014

Solidarité. « C’est toujours un combat permanent »

le 12 janvier 2014

Solidarité. « C’est toujours un combat permanent »

Femmes et hommes ont manifesté, hier, pour le droit à l’avortement en Espagne et en Europe.

Des centaines d’hommes et de femmes ont marché dans les rues de Marseille, hier depuis le Vieux-Port jusqu’à la représentation de l’Union européenne, pour la liberté d’avorter en Espagne et ailleurs.

« Ni curés, ni imams, ni rabbins, notre corps nous appartient », ont-elles clamé derrière la banderole du Collectif 13 droits des femmes à l’initiative de la manifestation avec le Planning familial (PF). Tandis que celles du PF scandaient « Aborto libre, nosotras decidimos ». Des voix solidaires de leurs sœurs espagnoles qui subissent l’annulation de la loi progressiste de 2010 autorisant l’avortement par le gouvernement du Parti populaire de Mariano Rajoy. Francesc n’est pas tendre avec les héritiers du franquisme. « Ça fait 60 ans que je manifeste pour la liberté, ce bien fondamental. On se retrouve avec les mêmes fascistes d’il y a 60 ans. » Militante du Mouvement pour la libération de l’avortement et de la contraception (Mlac), Monique a pratiqué des avortements « pour montrer que c’était un geste simple s’il était fait dans de bonnes conditions. Ce qui se passe en Espagne est la preuve que si l’on ne se bat pas sans arrêt, il y a toujours recul des droits ». Mani est sur la même longueur d’onde : « C’est toujours une lutte permanente. En Pologne, ils sont revenus en arrière. Si on arrête de lutter ici ça nous pend au nez. »

On peut lire des pancartes : « IVG libre et gratuit en Espagne et en Europe », car il s’agit bien d’une bataille à l’échelle européenne comme le souligne Esther Fouchier du Collectif 13 droits des femmes. « L’Espagne a montré l’exemple en matière de lutte contre les violences de genre et pour l’égalité professionnelle. Le parlement européen a voté contre le rapport Estrela qui voulait faire de l’avortement un droit européen. » C’est pourquoi la mobilisation se poursuit jusqu’au 1er février dans toutes les villes de France, à Madrid et dans d’autres capitales européennes afin de défendre la liberté de choix pour chacune. Une décision qui renvoie à « Un enfant si je veux, quand je veux » entendu dans le cortège. Madeleine trouve terrible ce retour en arrière avec la montée des intégrismes d’où qu’ils viennent.

« En Tunisie, on a obtenu l’égalité dans la citoyenneté entre femmes et hommes », témoigne Sophie. « Ces reculs du droit des femmes en Europe nous fragilisent nous les femmes du Maghreb et du monde arabe. »

Elles ne veulent plus regarder dans le rétroviseur des avortements clandestins où, du haut de ses 91 ans, Juliette se souvient que les filles se mettaient du persil pour se faire avorter au risque d’infections. « Interdire l’avortement ne le fait pas disparaître », devait rappeler Claire Ricciardi, Présidente du Planning familial de Marseille. « Clandestin, il devient source d’inégalités et de corruption. »

Piedad Belmonte (La Marseillaise, le 12 janvier 2014)

Recul du droit des femmes

le 10 janvier 2014

Recul du droit des femmes

Vieux-Port. Une kyrielle d’organisations manifestent samedi après-midi pour le droit à l’avortement en Espagne.

Par l’adoption d’un projet de loi en Conseil des Ministres le 20 décembre, l’Espagne s’apprête à restreindre le droit à l’IVG aux cas de viol (avec dépôt de plainte) ou de danger grave et imminent pour la mère ou l’enfant (danger qui devra être évalué par deux médecins différents et étrangers à l’établissement pratiquant l’avortement). Ainsi, tout est fait pour empêcher les femmes d’avorter et les priver, à nouveau, de toute décision concernant leur maternité sauf à recourir aux cliniques clandestines ou se rendre à l’étranger, à condition d’en avoir les moyens.

Ce recul de la liberté des femmes à disposer de leurs corps s’inscrit dans un contexte européen de montée des conservatismes qui refusent que le droit à l’avortement devienne un droit fondamental de la personne. Dans un nombre trop important de pays, les conditions d’accès à l’IVG sont limitées soit par la loi, soit par la clause de conscience des médecins, soit par le déremboursement de l’acte. « Mettons en échec les lobbys réactionnaires et religieux qui agissent afin que les réglementations existantes se durcissent ! », écrit dans un communiqué le collectif 13 Droits des femmes.

Un texte pour faire reconnaître le droit à la contraception et à l’avortement  a été porté devant le parlement européen en décembre dernier. Il a été mis en échec. En réponse, un eurodéputé faisait voter un texte laissant aux états nationaux la prérogative de la réglementation dans ce domaine. Le ministre de la Justice espagnol déclare souhaiter porter devant le dit parlement son projet rétrograde afin qu’il soit repris par d’autres états.

La FSU s’est déclarée solidaire de toutes les femmes qui se battent contre la remise en cause de leur droit à l’avortement au nom de la libre disposition de leur corps. Avec le collectif 13 Droits des Femmes et d’autres organisations syndicales, féministes, elle appelle à manifester demain à 15h à Marseille (départ Vieux-Port).

La Marseillaise, le 10 janvier 2014

Féminisme - Communisme (décembre 2013) 2014 : et si on osait révolutionner nos mentalités ?

le 10 janvier 2014

Féminisme - Communisme (décembre 2013) 2014 : et si on osait révolutionner nos mentalités ?

L’année 2013 se termine, et malgré la fatigue, nous avons le sentiment d’être beaucoup intervenues sur la scène publique, comme en interne, sur l’urgence de faire reculer le sexisme.

Nous avons tenté de faire partager notre conviction, celle que le féminisme est le vecteur de toute transformation sociale. Ce fut même l’objet d’une contribution au Congrès, Le féminisme ne tue pas, qui a été intégrée dans les documents de préparation. Des formations ont été organisées dans des sections et des fédérations. L’Union des étudiants communistes (l’UEC) a été particulièrement active, notamment en organisant, dans plusieurs facs, une semaine féministe autour du 8 mars. Et puis, parce que pour certains les problèmes sociétaux seraient secondaires par rapport aux grandes questions économiques, nous avons sorti une brochure, en collaboration avec la Fondation Gabriel Péri, intitulée : Et si les femmes révolutionnaient le travail ?

Réflexion, mais également actions, pour remettre en cause tous les mécanismes qui entretiennent les femmes dans un statut de subordination. Ainsi, nous avons profité des moments symboliques, comme le 8 mars et le 25 novembre, pour manifester notre colère et faire partager nos propositions.

Parallèlement, nous nous sommes inscrites dans les campagnes du PCF pour nous attaquer, notamment, aux questions de précarité et de flexibilité qui touchent majoritairement les femmes. Totalement impliquées dans le Front de gauche féministe, nous avons marqué de notre présence nombre de manifestations et de rassemblements. C’est dans cet esprit unitaire qu’a été élaborée la manifestation des femmes contre l’austérité en juin dernier. Malheureusement, nous ne parvenons pas à lui donner les prolongements souhaités, même si nous avons participé à l’action du 14 décembre contre les bas salaires et les conditions de travail des salarié-e-s du commerce.

Au-delà de notre pays, nous sommes également intervenues au niveau européen, au travers du réseau féministe du PGE, EL-Fem, ainsi qu’au niveau international.

Il reste beaucoup à faire pour que le Parti communiste agisse sur tous les terrains en « chaussant des lunettes féministes ». Les élections municipales et européennes doivent en être l’occasion.

Je fais mienne la déclaration de Louise Michel : « La femme de demain ne voudra ni dominer, ni être ni dominée. »

Bonnes fêtes à toutes et à tous et à l’année prochaine.

Laurence Cohen

L'avortement sûr et légal doit être un acquis pour toutes les femmes en France et en Europe

le 09 janvier 2014

L'avortement sûr et légal doit être un acquis pour toutes les femmes en France et en Europe
Rassemblement au métro Vieux-Port
Marseille

Samedi 11 janvier à 15h

Droit à l'avortement : soutien aux Espagnoles !

le 09 janvier 2014

Droit à l'avortement : soutien aux Espagnoles !

Rassemblement Samedi 11 janvier à 11h, place du marché pour le droit à l'avortement. Soutien aux Espagnoles.

Non à la remise en cause de L’IVG en Espagne ! samedi 11, 11h consulat d'Espagne

Par Sophie Elorri, le 08 janvier 2014

Non à la remise en cause de L’IVG en Espagne ! samedi 11, 11h consulat d'Espagne

Le PCF de la Gironde soutient le peuple espagnol dans son combat afin de faire reculer le gouvernement Rajoy et condamne cette remise en cause d’un droit fondamental : la liberté des femmes de choisir d’avoir un enfant, du moment de leur maternité, de disposer de leur corps.

 

Il ne reste plus que quelques jours avant que le parlement n’entérine cette loi, avec le soutien du Parti populaire, majoritaire à l’assemblée, c’est pourquoi le PCF de la Gironde se joint à l’appel du collectif Bordelais pour le droit des femmes à manifester le Samedi 1er février 2014 à 14h place de la Comédie à Bordeaux pour partir en manifestation devant le consulat d’Espagne 1 rue Notre dame à Bordeaux 

 

C’est un terrible retour en arrière : le gouvernement espagnol revient sur le droit à l’avortement. Cette loi si elle est votée, remettra en question le droit à l’avortement acquis de haute lutte en Espagne  et replacerait ce pays parmi les pays européens les plus restrictifs en ce domaine. Ce texte est le plus prohibitif depuis la fin de la dictature franquiste époque où l’IVG était interdite.

 

Le texte ne prévoit une autorisation d’avortement que dans deux cas très précis : que l’interruption soit nécessaire en raison d’un grave danger pour la vie ou la santé physique ou psychologique de la femme, et la deuxième, que la grossesse soit la conséquence d’un délit contre la liberté ou l’intégrité sexuelle d’une femme.

 

Sophie Elorri

Responsable droits des femmes, droits et libertés

Fédération de Gironde du PCF

20140103-LeP-Creil-Qu'attendez-vous de 2014 ?-Hadjira Kismoune, Femmes sans frontières « Pouvoir continuer notre travail »

le 03 janvier 2014

20140103-LeP-Creil-Qu'attendez-vous de 2014 ?-Hadjira Kismoune, Femmes sans frontières « Pouvoir continuer notre travail »

20131226-LeP-Beauvais-Permis de conduire : le défi des mamans de Saint-Jean

le 26 décembre 2013

20131226-LeP-Beauvais-Permis de conduire : le défi des mamans de Saint-Jean

20131224-CP-Espagne-Retour en arrière [PCF, droit à l'avortement]

le 24 décembre 2013

20131224-CP-Espagne-Retour en arrière [PCF, droit à l'avortement]