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Tract de mobilisation pour la journée pour les droits des femmes

le 17 October 2009

Le PCF appel à manifester, samedi, pour le droit des femmes.

le 16 October 2009

Voilà maintenant deux semaines que l'actualité est gangrenée par des vagues successives de déclarations pour défendre tel artiste, tel ministre ou pour le pourfendre voire pour le descendre. Mais tout cela s'opère avec un goût amer d'instrumentalisation politique faisant peu de cas du fond des sujets traités.

Il y a près de quarante ans, le mouvement des femmes a dû engager une longue marche pour que le viol soit reconnu comme un crime, par le vote, seulement en 1980, d'une loi lui donnant enfin une définition permettant ainsi de le juger comme tel. Pendant combien d'années a-t-il fallu lutter pour que les violences contre les femmes sortent du « sacro saint » domaine privé pour devenir un sujet « politique », en l'occurrence un fléau que la société se devait de combattre. Combien d'années à travailler pour déculpabiliser les victimes, pour les aider à se reconstruire et porter la responsabilité sur les vrais coupables.

Aussi, à quelques jours du 17 octobre nous ne pouvons que dire à toutes celles et tous ceux qui veulent conquérir de nouveaux droits pour les femmes, qui veulent que l'égalité avance et qui sont farouchement opposés à tout recul dans les mentalités et dans la réalité : venez manifester samedi y compris pour dire votre refus de céder aux pressions idéologiques réactionnaires et machistes.(*)

Marie-George Buffet, Secrétaire nationale du PCF participera à la manifestation pour le droit des femmes, samedi 17 octobre 2009 à partir de 14h15, place de la Bastille à Paris (23, boulevard Beaumarchais).

(*) Extrait de l'appel « le droit de dire non », signé par Elisabeth Ackerman, Gaëlle Abily, Martine Billard , Marie George Buffet, Laurence Cohen, Brigitte Dionnet, Colette Mo, Christine Mendelsohn, Suzy Rojtman, Maya Surduts

Parti communiste français

Paris, le 16 octobre.

Le PCF appelle à la mobilisation du 17 octobre

le 07 October 2009

A l'occasion de la manifestation du 17 octobre pour les droits des femmes, le PCF appelle toutes celles et et ceux qui défendent une société de pleine égalité à y participer.

Avec les associations féministes, les partis de gauche, les syndicats, nous avons choisi de défiler pour la liberté, l'égalité, l'autonomie, la dignité, la laïcité et la solidarité.

Cette manifestation est d'autant plus importante que dans le contexte politique actuel, la crise financière a des conséquences désastreuses sur la vie des femmes, aggravant les inégalités qu'elles subissent depuis trop longtemps.

Alors que leurs revendications sont fondamentales pour une société démocratique de justice sociale et de respect des libertés, les mesures du gouvernement vont encore porter un coup fatal aux droits femmes : fermeture programmée de plusieurs centres IVG à Paris ; redistribution d'une partie des bonifications retraite aux pères alors que celles-ci n'apportaient que quelques corrections des inégalités concernant les carrières professionnelles des mères de famille ; remise en cause des 35 heures ; travail du dimanche ; temps de travail partiel imposé ; manque criant de structures d'accueil de la petite enfance ; transformation de l'école maternelle en jardin d'enfant payant ; manque de volonté politique contre les violences faites aux femmes... la liste est loin d'être exhaustive !

Pour ces milliers de femmes qui luttent pour leurs droits à l'autonomie et à l'égalité, condition indispensable pour faire progresser l'ensemble des droits, il est indispensable d'amplifier la mobilisation.

Ensemble, soyons nombreuses et nombreux le 17 octobre à crier haut et fort : stop aux dominations et aux discriminations, d'autres choix politiques sont possibles pour vivre libres et égales.

Laurence Cohen, Membre de l'exécutif national du PCF, en charge des questions relatives aux droits des femmes, féminisme.

Paris, le 7 octobre 2009.

Non aux attaques contre les retraites des femmes !

Par Mills Catherine , le 30 September 2009

Non aux attaques contre les retraites des femmes !

Le pouvoir vient d’insérer dans le projet de la loi de financement de la Sécurité sociale pour 2010 la réforme des « avantages » accordés aux mères en matière de retraite.

Depuis 1924, il existe un système de bonification dans la Fonction publique pour les femmes ayant des enfants. Depuis 1971, les mères salariées du secteur privé bénéficient d’une majoration de durée d’assurance (MDA) qui peut aller jusqu’à 8 trimestres.

En 2003, la droite a déjà revu à la baisse les bonifications  pour  la retraite des mères fonctionnaires, passant de 2 ans à 6 mois, en prétendant les offrir  à égalité aux fonctionnaires  pères de famille.

Un arrêt de la Cour de cassation du 19 février dernier a accordé le bénéfice des MDA à un père salarié du privé, au motif de l’égalité homme-femme. Soucieux de limiter les réclamations des hommes et de réduire les dépenses, le Gouvernement s’engouffre aujourd’hui  dans la brèche pour s’attaquer  aux retraites des mères de famille salariées du privé.

Le gouvernement prétend ne pas remettre en cause les «  avantages »  liés aux retraites des mères de famille, salariées du privé.  Mais sans moyens nouveaux, l’annonce du partage possible de cet «  avantage »  va conduire  de fait , à de nouvelles attaques contre les retraites des femmes au travers de la suppression ou de la réduction des trimestres  de bonifications  accordés par enfant élevé (de un à huit trimestres) qui permettent  non de partir plus tôt mais de bénéficier  d'une indemnité  à peine plus élevée.

Le prétexte  serait l'égalité de traitement  entre les hommes et les femmes et de se conformer aux directives européennes.

Cet acquis social la Majoration  de Durée d'Assurance destiné aux mères de familles en matière de retraite, a été mis en place pour compenser les inégalités entre les hommes et les femmes face à la retraite et compenser les baisses d'activité liées à la maternité. Invoquer  l'égalité pour supprimer  cet acquis n'est que de la tartufferie  ! Et nous devons nous y opposer avec force.

Ce gouvernement  veut à la fois démanteler  les prétendus  « avantages » acquis, niveler  par le bas mais aussi diviser  les français en prenant un bouc émissaire. Après le privé contre le public, les travailleurs contre les chômeurs, les classes moyennes contre  les pauvres...aujourd'hui ce sont les femmes contre les hommes !

Combattre les inégalités et établir une véritable égalité hommes-femmes.

Ces inégalités existent toujours voire s'accentuent :

Le taux d'activité des femmes décroche avec l'arrivée des enfants  : 73 % avec 1 enfant, 64 % avec 2 ; 40 % pour 3 enfants et plus, De plus, les mères sont 35 % à cesser ou réduire leur activité après une naissance contre 1,5 % des pères.

Ce sont encore à près de 80 % les femmes qui prennent en charge l'éducation des enfants

31 % des femmes sont à temps partiel (les hommes 6 %). Une femme touche, en moyenne, un salaire inférieur aux hommes de plus de 20 % et une retraite inférieure de près de 40%

Plus des 3/4 des salariés à bas salaires sont des femmes En 2004, seulement 44 % des femmes retraitées  ont validé une carrière complète contre 86 % des hommes et elles ont pris leur retraite deux ans plus tard.

Cela impliquerait de relever le taux d'emploi  des femmes et la fin des discriminations concernant l’accès à l’emploi, les salaires, de s’attaquer aux inégalités professionnelles,  de revoir les conditions  des congés parentaux, la promotion des carrières mais aussi d’ assurer le développement d"un service public adapté de garde d'enfants…

C'est aussi pénaliser les employeurs qui imposent le temps partiel  et compenser pour tous, hommes et femmes les périodes de baisse d'activité pour élever les enfants : égaliser par le haut !

Certes, la prise en compte de la paternité  dans le calcul des droits à la retraite des hommes, doit être organisée mais cela ne peut de faire à moyens constants, en s’attaquant aux retraites des femmes. Le droit à la majoration de durée d’assurance pour les femmes ne doit en aucun cas être remis en cause ou réduit.

Cette nouvelle réforme, après de multiples protestations , comprendrait désormais une année de MDA pour les mères et une année au choix entre la mère et le père pour l’éducation  des enfants. Mais on peut craindre  que les femmes soient davantage pénalisées avec ce prétendu partage de la MDA, compensant l’éducation  des enfants. Le risque  c’est que les femmes soient incitées encore d’avantage à se retirer du marché du travail. Ce serait une source de conflit en cas de divorce.  Les inégalités seraient encore accentuées, sous couvert de plus d’égalité et cela serait contreproductif par rapport à la contribution positive des femmes à la croissance réelle et finalement aux rentrées de cotisations. De plus on confond deux niveaux : l’éducation  des enfants relève de la politique familiale, tandis que la MDA concerne les retraites et la nécessité de corriger  les inégalités hommes – femmes par rapport à la retraite.

Pour une véritable  égalité hommes-femmes, une résorption des inégalités concernant l’emploi, les salaires, les retraites Pour une réforme de progrès de la protection sociale articulant politique familiale, formation, emploi, salaires, retraites .

Pour une véritable  égalité hommesfemmes : accès des femmes à des formations  de qualité  en bannissant la discrimination sexuée des filières comme la discrimination  des métiers.

Accès à la formation  continue,  accès aux postes de responsabilités,  égalisation par le haut des salaires : à travail égal, salaire égal,

Un véritable  partage des tâches, favorisé par l’amélioration  des conditions de travail, le développement des formules de garde adaptées, une politique familiale moderne permettant la conciliation vie professionnelle  – vie familiale, pour les femmes et pour les hommes.

Cela implique un développement  des financements à partir  d’une réforme de progrès des cotisations sociales, branchée sur le développement du taux d’activité des femmes, des salaires, de leur formation continue pour accéder à de meilleurs emplois.

Féminisme / Communisme - Octobre 2009

le 30 September 2009

Féminisme / Communisme - Octobre 2009

Nous venons de vivre une superbe Fête de l'Humanité, tant par la participation massive que par la qualité des échanges politiques. Ce cru 2009 a vu une véritable marée humaine qui déambulait dans les allées, partageant concerts, débats, culture dans un joyeux tohu- bohu, où solidarité rimait avec fraternité.

Un évènement politique majeur qui a permis de franchir le mur du silence, 600 000 personnes et toutes les forces de gauche répondant présentes à l'appel de Marie-George Buffet ne sont pas passées inaperçues !

Une fête où la commission nationale Droits des femmes/féminisme avait délibérément choisi de ne pas programmer un débat sur les questions qui sont les nôtres, mais d'intervenir ou d'inviter des féministes à intervenir dans les débats qui donnaient la parole aux actrices et acteurs des mouvements sociaux. Nous avons voulu ainsi mettre l'accent sur une réalité fondamentale : les femmes ne sont pas une catégorie sociale, elles vivent inégalités et discriminations en raison de leur sexe, elles sont donc toujours doublement pénalisées et ce dans tous les domaines de la vie, même dans la sphère privée.Affirmant cela, il n'est pas question pour nous de tomber dans la victimisation, tout au contraire, car prise de conscience rime avec luttes. Les femmes sont les premières actrices de leur libération, même si elles n'y parviennent et n'y parviendront que dans un combat réunissant les femmes et les hommes. Pourquoi devoir toujours le réaffirmer ?

Cette fête 2009 a donc été l'occasion pour Maya Surdut et Suzy Rotmann de prendre la parole, respectivement à l'Agora et au stand du Conseil national, au nom du Collectif national droits des femmes (CNDF), pour appeler à la manifestation du 17 octobre ; Caroline Fourest a démontré la dimension féministe de toute transformation de la société ; quant à moi, lors d'un échange sur le monde du travail, j'ai tenté de rendre visible l'exploitation capitaliste renforcée par l'aliénation patriarcale que subissent les femmes.

Nous avons également pu construire une intervention, à l'Agora, de Sylviane Agazinski, sur la réalité qui se cache derrière la révision de la loi de bioéthique, notamment concernant les mères porteuses. Fête de l'Humanité rebelle, au parfum unique, qui permet de construire des ponts, des passerelles entre les luttes des femmes du monde entier. Fête qui nous donne des ailes pour prolonger nos combats, pour consolider et amplifier le Front de gauche, afin d'ouvrir une véritable alternative à gauche.

Le défi qu'il nous faut relever est de donner envie à plus de femmes de s'engager pour écrire un projet politique répondant à leurs attentes, leurs aspirations, les ateliers organisés en octobre en offrent la possibilité. Pensons les interventions à la lumière de ce que vivent les femmes, en ayant le souci d'organiser des tribunes mixtes, travaillons à une communication qui s'adresse véritablement aux femmes.

Mais les rassemblements indispensables pour gagner des majorités d'idées s'opèrent aussi dans les luttes. Soyons donc très nombreuses et nombreux à la manifestation du 17 octobre sur les droits des femmes, dans un cortège du PCF dynamique et combatif.

Laurence Cohen

BULLETIN SEPTEMBRE 2009 : 1 pas en avant, 3 pas en arrière

le 29 September 2009

C'est bien la politique de ce gouvernement. Sous prétexte de rétablir l'égalité entre les pères et les mères, il souhaite revoir les trimestres de bonification pour les mères de familles. En effet, la HALDE considère discriminatoire, la mesure pour la retraite des femmes qui vise à corriger les inégalités qu'elles subissent. C'est oublier qu'une femme sur trois travaille à temps partiel et ne perçoit par conséquent qu'une retraite partielle.

Ce recul révèle, s'il était nécessaire, que nous subissons encore et toujours le système patriarcal. Et ce système sert le capitalisme en trouvant le moyen d'effectuer des réductions des dépenses immédiates : les caisses de retraite économiseraient près de 5 milliards d'euros par an selon le Conseil d'orientation des retraites (COR). Xavier Darcos, ministre du travail, envisage d'intégrer la réforme dans le projet de la sécurité sociale de 2010.

À quel moment la question de mettre fin à toutes les inégalités salariales, sociales que subissent les femmes a-t-elle été posée ? C'est pourtant le meilleur moyen de limiter l'utilisation des compensations. Et pourtant, ce gouvernement fait le choix de précariser encore plus les femmes et de les rendre de plus en plus dépendantes de leurs maris.

Sous prétexte de la crise, le risque est grand de voir la question de l'égalité entre les sexes apparaître comme une question secondaire. Depuis plusieurs années, le gouvernement s'atèle à un remodelage de la société dans toutes ses dimensions. Les femmes sont les premières visées.

Nous devons profiter de la Fête de l'Humanité et de l'opportunité que nous avons de rencontrer des milliers de nos concitoyens et concitoyennes pour faire connaître ce projet inique. Nous devons faire connaître nos propositions pour une égalité femme/homme effective dans tous les domaines.

Utilisons ce rendez-vous, attendu par beaucoup, pour faire connaître la manifestation unitaire du 17 octobre pour l'égalité femme/ homme. Ensemble, faisons souffler le vent de la révolte sociale.

Nadhia Kacel membre de l'exécutif national du PCF

Pas touche aux trimestres des femmes !

le 14 August 2009

Que ne fait-on comme coups bas au nom de l'égalité et en instrumentalisant la lutte contre les discriminations !Voilà la dernière nouveauté pour réduire les dépenses : s'en prendre aux trimestres de bonification pour les mères de familles au nom de l'égalité avec les pères !

Trois remarques s'imposent :

D'abord la réalité des chiffres qui montre où est l'inégalité Ensuite les contradictions révélées par la HALDE ne pouvant justifier une telle mesure Et enfin le fond profondément réactionnaire et antiféministe de la proposition Sommaire Les chiffres tout d'abord (...) Les éléments fournis par la (...) Qui défend le droit des (...) Les chiffres tout d'abord :

Une femme sur trois travaille à temps partiel et 83 % des emplois à temps partiels sont occupés par les femmes : or qui dit emploi à temps partiel dit retraite partielle !

Une femme gagne en moyenne 27% de moins qu'un homme .

Une étude (février 2009) de l' « Observatoire européen de la répartition des taches ménagères au sein du couple » révélait que sur neuf taches ménagères courantes les hommes disaient les éviter voire ne les faire jamais pour plus de la moitié d'entre elles et que c'était en France que les femmes considéraient le plus - à 81 % - que les taches ménagères étaient inégalement réparties au sein de leur foyer.

Les éléments fournis par la HALDE :

Dans sa délibération du 29 juin 2009 cette autorité déclare : « la situation professionnelle des femmes doit devenir un enjeu prioritaire » et préconise que les « actions positives, mesures spécifiques » soient « conçues pour assurer une pleine égalité des hommes et des femmes dans la vie professionnelle ». Dans cette même délibération elle invite à « soutenir l'engagement professionnel des femmes en encourageant le partage des taches entre parents ».

Donc, le constat d'inégalités est bien effectué et les préconisations pour faire changer cette situation le confirment.

Comment alors déclarer qu'une mesure pour la retraite des femmes visant à corriger ces inégalités puisse être considérée comme discriminatoire ?

Qui défend le droit des femmes ?

En considérant cette mesure spécifique pour les femmes comme discriminatoire, on conteste de fait l'existence d'inégalités dans le travail et la famille. On conteste ainsi en effet l'existence persistante de la « double journée » pour les femmes .Heureusement nous ne sommes plus sous le régime de Vichy qui avait instauré un abattement salarial pour les femmes justifié par la théorie du » salaire d'appoint » ! Mais, les chiffres ci-dessus et la réalité du vécu de la grande majorité des femmes salariées montre que la prégnance de la domination patriarcale dans notre société n'a pas encore disparu.

Alors, oui, nous voulons l'égalité entre les femmes et les hommes et oui nous la voulons par le haut ! Mais les trimestres supplémentaires pour la retraite des femmes avec enfant, ce n'est pas un avantage pour les femmes mais une infime compensation permettant un minimum de rattrapage de l'inégalité qu'elles subissent au travail et donc à leur retraite.

Alors, si on peut souhaiter qu'elle puisse un jour disparaître , il faut tout faire pour que ce jour puisse venir en travaillant à faire disparaître les inégalités dans le travail et la famille.

Brigitte Dionnet

En charge de la parité au sein de l'exécutif national du PCF

Bulletin de juin 2009 : le combat pour l'égalité entre les hommes et les femmes est urgent

le 20 June 2009

Au soir des élections européennes, les Françaises et les Français ont décidé de réélire deux députés communistes et d'élire 3 nouveaux députés issus, eux aussi, des listes du Front de gauche. Ce sont les forces progressistes qui en sortent renforcées, disposant désormais de 5 points d'appui pour mener les batailles nécessaires à l'échelle européenne afin que la vie des gens s'améliore.

Ces points d'appui seront indispensables dans la période qui s'ouvre pour combattre durement la politique de Sarkozy. Les élections européennes passées, le gouvernement ne perd pas de temps pour annoncer de nouvelles attaques sociales. Dès le lendemain de l'élection il s'en prend au régime des retraites, menaçant de supprimer les deux années de droits à la retraite accordées jusque-là aux mères de famille pour chaque enfant. Faut-il encore rappeler qu'un enfant sur six, en France est élevé dans un foyer monoparental, dont 85 % des situations concerne la maman ; que plus de deux millions de foyers monoparentaux vivent au-dessous du seuil de pauvreté. À la retraite, la situation empire : 40 % des femmes perçoivent moins de 650 euros, soit la moitié de ce que perçoivent les hommes en moyenne.

Ces inégalités persistantes ne sont pas le fruit du hasard, exploitation capitaliste et domination patriarcale sont à l'origine de cette situation : le salaire des femmes, à diplôme égal reste encore de 20 % inférieur à celui des hommes ; 34 % des mères n'ont pas réussi à valider 25 années de cotisation retraite ; les tâches ménagères, les soins quotidiens des enfants et la surveillance de la scolarité restent l'apanage des mamans. Selon l'Insee, une mère de 2 enfants travaillerait chaque année 680 h de plus que le père, soit l'équivalent de 19 semaines de 35h !

On comprend mieux pourquoi ce gouvernement n'a de cesse de mener des politiques qui tentent de dissuader les femmes à travailler et les incite à « rester à la maison ».

Le combat pour l'égalité entre les femmes et les hommes est immédiat et urgent. Il se joue au quotidien, dans chaque famille, sur chaque lieu de travail, sur le temps des loisirs et des vacances. L'enjeu de société qu'il constitue ne peut attendre, pour toute force qui se réclame du progrès. Décrypter l'actualité et le renouveau des inégalités de genre, faire partager des avancées, ouvrir de nouvelles perspectives de transformation sociale, c'est le sens du dernier Conseil national qui, à l'initiative de Laurence Cohen, responsable de la commission Féminisme et communisme, a consacré une séance de travail à ces questions.Vous trouverez dans ce bulletin les diverses interventions prononcées lors de cette soirée, ainsi que les propositions de travail énoncées. Bonne lecture à toutes et tous et surtout, je vous souhaite de passer de bonnes vacances.

Gaëlle ABILY vice-présidente du Conseil régional de Bretagne adjointe au maire de Brest membre du Conseil national

Bulletin de mai 2009 : 10 JOURS pour convaincre

le 01 May 2009

À la veille de la date anniversaire de la victoire du NON au traité constitutionnel européen, nous sommes fortement mobilisés pour obtenir le maximum d'eurodéputé-e-s.

Contrairement à 2005, la question des droits des femmes a été bien moins au coeur de la campagne. Le foisonnement de débats suscités par notre parti, des mouvements associatifs ou syndicaux ne s'est pas reproduit ! Pourquoi ? Les femmes ont-elles vu leur vie améliorer ?

L'égalité femmes/hommes a-t-elle été conquise dans un seul pays européen ? Tout au contraire, mais voilà, la crise est passée par là et une nouvelle fois la cause des femmes a été reléguée au second plan. Exploitées par les politiques libérales, discriminées parce que femmes, elles sont très présentes dans les manifestations unitaires qui se déroulent à un rythme soutenu.

Comment aller chercher les voix une par une si nous ne prenons pas en compte leurs vécus ? Faire les liens entre vie quotidienne et politiques européennes est indispensable pour convaincre de la nécessité de voter pour les listes Front de Gauche.

Il nous reste 10 jours pour multiplier les rencontres avec les femmes dans les quartiers, les entreprises, pour organiser des réunions d'appartement, pour amplifier la signature des appels,pour élargir le cercle des communistes dans la bataille, pour enrichir notre rassemblement unitaire. Alors simplifions notre argumentation pour aller à l'essentiel. Au fond, les femmes ont au moins 4 raisons de voter pour les listes Front de gauche pour changer d'Europe :

1. Donner un carton rouge à Sarkozy

Il faut mettre un coup d'arrêt à toutes ses réformes qui accentuent la précarité, développent le temps partiel imposé, plongent des millions de foyers dans le chômage, cassent les services publics. Et toutes les statistiques le prouvent, ce sont les femmes qui sont aux premiers rangs de tous ces mauvais coups.

2. Changer d'Europe

L'Europe d'aujourd'hui accompagne et amplifie les effets dévastateurs de la crise, il faut la changer. Les femmes doivent obtenir l'autonomie dans tous les domaines et partout. En luttant pour la reconnaissance des droits des femmes, nous luttons pour le respect des droits de l'Humanité tout entière, on tire donc l'ensemble de la société vers le haut. C'est le sens de notre engagement aux côtés de Gisèle Halimi en faveur de “la clause de l'Européenne la plus favorisée”.

3. Faire avancer l'unité, le rassemblement

Dans les luttes, les salarié-e-s ont su construire l'unité, ensemble nous pouvons dépasser les divisions stériles et bousculer la donne à gauche.

4. S'appuyer sur des élu-e-s européen-ne-s en phase avec les aspirations populaires

Pour s'opposer aux politiques libérales et soutenir les mobilisations, pour faire reculer les discriminations et imposer des avancées nouvelles dans une Europe de pleine égalité, les élu-e-s du Front de Gauche seront de précieux atouts.

Jusqu'au 7 juin, ne baissons pas la garde ! Chaque geste compte ! Laurence Cohen

Bulletin d'avril 2009 : D'ICI LE 7 JUIN élargissons le rassemblement

le 29 April 2009

Dans un peu plus d'un mois vont avoir lieu les élections européennes. Alors que les annonces de fermetures d'entreprises tombent comme feuilles en automne, le débat est confisqué. Les médias donnent la parole tantôt à droite aux tenants du p o u vo i r, tantôt à gauche au PS ou à Olivier Besancenot. Chez ces gens-là, le Parti communiste n'existe plus, quant au Front de gauche, pas davantage. Pourtant, l'espoir à gauche est bien de ce côté-là !

Loin de la politique politicienne, force est de constater que pour le moment, le terrain nous est peu disputé. Partout, nous multiplions les initiatives pour aller au devant des femmes et des hommes qui en ont ras le bol de la politique de Sarkozy, nous mettons en débat nos propositions pour changer d'Europe.

Le 1er Mai sera un moment fort de notre mobilisation aux côtés de toutes celles et de tous ceux qui souffrent. Mais comment faire le lien entre toutes ces colères et le vote du 7 juin ? Et dans ce combat ardu, quelles places peuvent pre n d re les actions féministes ? N'apparaissent-elles pas secondaires face aux enjeux économiques européens ?

Comment convaincre les femmes d'aller voter pour les listes Front de gauche si nous baissons la garde sur les régressions en matière d'égalité femmes/hommes dans TOUS les pays européens ? Comment convaincre les femmes d'aller voter pour les listes Front de gauche si nous perdons de vue la double peine dont elles sont victimes dans cette Europe-là ?

Comment convaincre les femmes d'aller voter pour les listes Front de gauche si, au nom de la liberté d'expre s s i o n , nous laissons passer les paroles “pousse aux crimes” d'un rappeur épris de notoriété ? Comment convaincre les femmes d'aller voter pour les listes Front de gauche si nous ne manifestons pas plus haut et plus fort notre solidarité envers nos soeurs palestiniennes, pakistanaises ou encore afghanes ?

Ce combat, c'est à nous de le porter pour le faire partager par TOUS les militants communistes, femmes et hommes, dans une même visée transformatrice. C'est à cette condition que nous pourrons élargir le rassemblement indispensable pour changer la donne en France, en E u ro p e, et dans le monde. C'est l'esprit de ce nu m é ro spécial euro - péennes.

Ouvrons, ENSEMBLE, les portes d'un avenir porteur de perspectives à gauche.

Le 7 juin, faisons trembler les fondements de cette Europe ultralibérale et profondément patriarcale.

Laurence Cohen

Activité de la commission nationale Commission décentralisée à Marseille : intervention de C. Mendelsohn Page 2 Egalité hommes/femmes : un constat qui appelle des changements Page 4 quels nouveaux critères européens ? Page 5 Intervention à propos des femmes afghanes Page 6

Actions unitaires L'action continue en faveur de la loi cadre contre les violences Page 7 Agenda Page 8