Le LEM

Le LEM
Accueil

Lettre de Marie-George Buffet à Anne-Sophie Pic, chef nouvellement étoilée du guide Michelin

le 22 February 2007

« Je souhaiterais vous adressez mes sincères félicitations pour l'obtention de votre troisième étoile au guide Michelin et vous dire ma joie de voir une femme accéder à cette récompense suprême de l'excellence culinaire. Vous avez certainement dû braver de nombreuses difficultés et notamment celles liées « au fait d'être une femme » comme vous l'avez vous même déclaré.

Cela n'est-il pas paradoxal ! Nos vieilles coutumes patriarcales , qui ont encore la vie dure, trouvent en effet « normal » de voir les femmes « au fourneau » à leur domicile mais, par contre, beaucoup moins dans la norme qu'elles puissent être « chef » de cuisine, de surcroît dans un établissement prestigieux.

Avec votre magnifique travail, votre courage et votre ténacité, vous avez défié les préjugés et montré que non seulement une femme pouvait être « un grand chef » mais se classer parmi les plus grands .

Soyez assurée Madame de mon admiration et de ma gratitude pour la pierre que vous venez de poser dans l ‘édifice de l'égalité entre les femmes et les hommes. »

Marie-George Buffet, candidate de la gauche populaire et antilibérale

Paris, le 22 février 2007.

Bulletin de février 2007 : pour changer la société

le 01 February 2007

Aujourd'hui, tout le monde parle de l'égalité entre les hommes et les femmes, mais elle n'est toujours pas une réalité, et une société dans laquelle une moitié de la population n'est pas l'égale de l'autre ne mérite pas le nom de démocratie. À la veille d'échéances importantes, la question est donc bien de savoir dans quelle société voulons-nous vivre.

Du Nord ou Sud, patriarcat et capitalisme se confortent mutuellement pour promouvoir la casse sociale, la concentration des pouvoirs, la violence, la militarisation, l'aggravation des inégalités. Dans ce monde, les femmes en tant que femmes sont doublement exploitées, elles sont discriminées, maltraitées, abusées sexuellement, la prostitution est banalisée et le commerce des corps génère des profits colossaux. Les femmes forment les gros contingents des travailleurs précaires, elles sont les premières victimes du temps partiel contraint, imposé par le manque de structures d'accueil des enfants et les nouvelles exigences de flexibilité. La mondialisation néolibérale a appauvri des millions de femmes. Elle a accéléré les licenciements, aggravé la précarité, les bas salaires, les retraites au rabais, dans un contexte de crise sociale majeure. Les dernières mesures politiques ont pour objectif de faire rentrer les femmes à la maison ! La Convention de l'ONU sur l'élimination de toutes les formes de discriminations à l'égard des femmes a plus d'un quart de siècle… mais elles sont, dans toute l'Europe, menacées dans leurs droits à disposer de leur corps, droit à la contraception, droit à l'avortement, si chèrement acquis, droit à vivre en sécurité sans crainte des violences, droit de décider de sa vie affective et sexuelle. La pression croissante des intégrismes religieux ne fait qu'aggraver ces menaces. Il y a, parmi ces droits, le droit à la parole, les femmes ne veulent plus qu'on parle en leur nom. Nous avons voté en 2000 une loi pour la parité en politique, pourtant, près de 90 % de nos deputé-e-s sont des hommes et nous occupons l'un des derniers rangs en Europe en termes d‘égalité dans ce domaine ! Le féminisme n'est pas une menace, il est porteur de démocratie et d'émancipation humaine. Notre pays et notre monde doivent s'honorer des luttes des femmes célèbres ou anonymes qui ont contribué, par leur engagement, à faire reculer l'obscurantisme et les préjugés, pour le bien de l'humanité. Il existe, avec la candidature de Marie-George Buffet, un autre projet pour les femmes et pour la gauche, un projet pour battre la droite durablement. Un projet ancré dans les combats : justice sociale, solidarité, démocratie et liberté, service public, égalité, internationalisme. Un projet qui traduit ces grands choix de société dans des mesures concrètes avec un calendrier d'application précis. Un projet qui se donne les moyens de réussir. Oui, il nous faut l'audace et la volonté de porter le vote pour Marie- George afin que les questions de l'égalité soient au premier rang des débats politiques. L'alternative antilibérale à notre société doit être féministe. Françoise Decan membre du CEN, responsable adjointe de la commission

FÉVRIER 2007 Activité de la commission nationale Interview La lettre internationale des élu-e-s Page 2 Rencontre avec les Femmes polonaises pour leur droit à l'avortement Rencontre avec le Collectif national droits des femmes Page 3 Élection présidentielle Trois femmes témoignent et appellent à voter Marie-George Page 4 Activité des collectifs départementaux Initiatives 8 mars Manifestation du 24 mars contre les violences faites aux femmes Page 5 Fiches-argumentaires Économique, parité, violences, contraception, service public, petite enfance Pages 6-7-8 Agenda Page 9

ADOPTER UN LOI-CADRE CONTRE LES VIOLENCES FAITES AUX FEMMES

le 22 January 2007

En France, tous les trois jours, une femme décède sous le coup des violences de son compagnon. Chaque année, 1 500 000 sont victimes de harcèlement sexuel dans l'espace public et 50 000 femmes subiront un viol.

Les violences faites aux femmes sont un fait de société. Il est temps d'agir. Le « Collectif national Droit des femmes » a proposé un projet de loi cadre contre les violences faites aux femmes dans tous les domaines de la vie, publique et privée. Je m'engage dès le début de la législature à faire débattre et adopter cette loi.

Cette loi serait un formidable outil en matière de santé, d'accès à la justice, d'aide psychologique, sociale ou financière. Elle permettrait de développer un volet de prévention très important et bien sûr la sanction des auteurs des violences.

Le féminisme est une dimension centrale de l'émancipation humaine. En tous domaines, il est temps de passer des déclarations d'intention à la mise en oeuvre de mesures efficaces et contraignantes pour une société d'égalité.

UNE SOCIÉTÉ DE PLEINE ÉGALITÉ

« A travail égal, salaire égal » : création dans chaque entreprise d'une Commission avec obligation de résultats, chargée de contrôler l'égalité véritable des femmes face à l'embauche, aux salaires, à la promotion, au temps plein et à la formation continue.

Egalité d'accès au pouvoir et aux responsabilités dans toute la société ; nouvelle loi pour réaliser véritablement la parité homme-femme en politique.

Contraception remboursée à 100% et programme de santé publique garantissant notamment le droit à l'IVG. Plan de lutte contre la marchandisation des corps et l'esclavage moderne : lutter contre le proxénétisme et la prostitution sans criminaliser les prostitué-es, pénalisation des client

Garantir les droits des femmes migrantes conformément au droit français.

[|MARIAGE ET PARENTALITÉ POUR TOUS LES COUPLES

Le courage, c'est s'attaquer à toutes les discriminations pour forger une société de pleine égalité. Je propose le droit au mariage et à la parentalité pour l'ensemble des couples sans distinction de sexe, d'identité de genre ou d'orientation sexuelle.|]

Bulletin de janvier 2007 : pas une minute à perdre

le 01 January 2007

Très beaux témoignages de femmes en luttes que ceux entendus au Zénith ce mardi 23 janvier. Des femmes debout qui veulent de véritables changements, des femmes citoyennes du monde qui, à la veille d'échéances électorales majeures, se mobilisent en faveur de Marie- George Buffet.

Ambiance festive, combative, dans un Zénith bondé, fraternel, qui vibrait d'une même énergie, du partage de valeurs communes. Le discours de Marie-George a répondu à l'attente des participantes et des participants, on y entendait avec plaisir son engagement féministe, sa volonté de lutter contre toute domination sexiste, sa détermination à battre la droite et à réussir à gauche. Propositions précises avec moyens pour les réaliser, le lancement de la campagne est bien parti. À nous d'amplifier la dynamique en étant toutes candidates, en multipliant les débats publics dans les quartiers, dans les facultés, dans les entreprises, en faisant signer des milliers d'appels à voter Marie-George Buffet. Mettons en place des plans de campagne avec de multiples initiatives en direction des femmes, rencontres d'appartements autour d'un café, sorties des écoles. Faisons converger toutes ces rencontres, vers une grande initiative le 11 mars, sous un chapiteau, dans un quartier populaire de Région Parisienne. Ce sera notre façon, cette année, de célébrer le 8 mars, journée internationale des femmes. Ce sera notre façon de rassembler autour de Marie George de nombreuses femmes qui luttent, qui se rebellent contre l'ordre établi, qui veulent changer la donne le 22 avril 2007. Pas une minute à perdre, la campagne est lancée, et de bien belle manière. Laurence Cohen

JANVIER 2007 Activité de la commission nationale Assises pour une sécurité d'emploi et de formation Page 2 Activité des collectifs départementaux Touraine : on affiche le féminisme Alpes-Maritimes : une campagne féministe Page 3 Activité des parlementaires Projet de loi sur la parité Page 4 Activité de la commission nationale Droit à l'IVG : communiqués Page 5 Agenda Page 6

Front national / droit à l'IVG : Le temps des sorcières est révolu !

le 18 December 2006

Les tergiversations diverses et variées du père ou de la fille Le Pen n'y changeront rien : ce parti d'extrême droite est contre le droit à l'IVG, contre le droit des femmes à maîtriser leur fécondité.

Passer de l'exigence de l'abolition de la loi Veil à celle de référendum pour y parvenir ne trompe personne. Ce que veulent ces tenants de l'ordre moral, c'est refuser le droit à l'amour et au plaisir des femmes autant que leur droit au bonheur d'une maternité voulue. En remettant cette question dans l'actualité ils veulent remettre au goût du jour le pêché originel dont les femmes seraient la cause pour mieux faire croire à la société qu'elle peut guérir en faisant qu'une partie d'elle même puisse dominer l'autre.

N'en déplaise au Front National, le temps des sorcières est révolu, celui des femmes libres est à l'ordre du jour. Le PCF est et sera de leurs luttes pour combattre toute domination d'où qu'elle vienne et refuser tout retour en arrière .

Parti communiste français

Paris, le 18 décembre 2006.

Pour une loi cadre contre les violences faites aux femmes

le 22 November 2006

Les violences faites aux femmes doivent requérir une attention particulière des pouvoirs publics et une réelle volonté de les combattre.

Manifestation : samedi 25 novembre 2006 - Paris - place de la République - 14 h30

Il n'est plus possible de constater ou de s'en tenir à “c'est inadmissible”.

Des moyens plus importants doivent être débloqués pour mener de grandes campagnes de prévention. Des moyens doivent être dégagés pour que la justice soit plus efficace dans ce domaine. L'aide aux victimes doit prendre en compte tous les aspects psychologiques et matériels qu'engendre la violence faite aux femmes ainsi que sur les enfants qui très souvent sont les victimes “collatérales”.

Les députés et sénateurs communistes exigent que la loi-cadre élaborée dans l'unité par de nombreuses associations féministes, des organisations politiques de gauche, syndicales ainsi que des professionnels de cette question, soit débattue et votée par les deux institutions.

À la veille d'échéances électorales importantes, les communistes sont engagés dans le rassemblement anti-libéral, aujourd'hui constitué de centaines de collectifs qui travaillent un programme électoral pour une politique vraiment à gauche s'engagent dans l'application d'une telle loi.

C'est pourquoi le Parti communiste français, qui porte dans son combat les valeurs d'émancipation humaine, se battra sans relâche aux cotés des féministes pour transformer les rapports femmes/hommes et pour obtenir dans les plus bref délais une telle loi-cadre.

Il sera présent et appelle les femmes, les organisations politiques et syndicales, les mouvements sociaux à se mobiliser et à participer à la manifestation organisée par le Collectif droits des femmes :

[|samedi 25 novembre 2006 Paris - place de la République 14 h30|]

Des assises pour l'emploi en prise avec les réalités des femmes

le 22 November 2006

Veut-on élaborer un projet qui prenne en compte la réalité du salariat dans toutes ses dimensions, y compris la dimension sexuée ? Sachant que le patronat, lui, joue bien sur les différents groupes.

Comment se fait-il qu'on ne s'intéresse pas aux inégalités subies par les femmes dans ce pays quand on analyse les données économiques ?

Ainsi, quand on compare le salaire des hommes et des femmes, on avance une différence de 19 % à 20 %, mais on ne tient compte que du salarié à temps complet ! Si on intégrait les périodes de chômage et le temps partiel, les écarts de revenus entre les hommes et les femmes seraient très importants, autour de 40 %. En fait, on ne parle jamais du système global des inégalités. Ni du fait qu'elles se cumulent et qu'elles sont aggravées pour certaines “catégories” de la population.

De fait, il y a un déni social du travail des femmes qui se reproduit dans les entreprises, à partir d'une caractéristique de leur activité professionnelle qui est de s'exercer dans une articulation constante avec la sphère familiale où elles sont encore assignées.

Censé préserver les équilibres familiaux, le temps partiel à 85 % féminin constitue la forme d'emploi la plus sexuée qui soit.

L'activité féminine se fait sous le signe du paradoxe : accroissement de l'indépendance économique des femmes et, en parallèle, accroissement de leur vulnérabilité économique par l'accélération de la création d'emplois féminins non qualifiés.

[|QUELQUES PROPOSITIONS|]

1. Décliner le projet sécurité d'emploi ou de formation au féminin. Assurer la parité dans la formation. 2. Lutter contre le sexisme à l'embauche. 3. Porter le besoin d'émancipation des femmes par un partage des activités avec les hommes. 4. Abolir les discriminations entre les filières dites féminines et celles dites masculines. 5. Réduire le temps de travail sans augmentation de la flexibilité, et sans diminution des salaires. 6. Définir le contenu du travail, réfléchir à sa transformation. 7. Chiffrer les besoins en moyens de garde et instaurer un service public de la petite enfance.

[/Laurence Cohen/]

Combattons la violence contre les femmes : les droits des femmes sont des droits de l'Homme

le 22 November 2006

La violence contre les femmes constitue un crime contre les droits de chaque individu. Une femme sur trois dans le monde et une sur quatre en Europe sont exposées à la violence. En temps de guerre elles sont les victimes, en temps de paix elles vivent l'enfer dans leurs propres maisons. La violence contre des femmes sous toutes ses formes met en doute l'universalité des droits de l'Homme.

La violence contre des femmes prend de multiples visages : atteinte au droit à l'autodétermination, mariages forcés, utilisation du harcèlement physique et mental, exploitation, humiliation et discrimination. La violence contre les femmes migrantes, qui en plus subissent l'obstacle des frontières européennes, est extrêmement élevée. La violence sexiste spécifique a des effets directs, structurels et symboliques.

La violence contre des femmes est dans la plupart des cas le fait de leur propre compagnon, d'un membre de l'environnement familial et ceci dans tous les groupes sociaux. Ce sont les hommes qui utilisent la violence. La violence est une arme pour subordonner les femmes. Tant que le système présent de domination se maintiendra et que les inégalités juridiques et sociales continueront, les hommes et les États estimeront légitime de poursuivre la violence contre les femmes.

Les victimes de guerres d'aujourd'hui sont des civils de 70 à 80 %, la plupart d'entre elles sont des femmes. Elles sont torturées et humiliées dans des prisons et des camps de réfugiés. Elles sont systématiquement violées – une pratique délibérément utilisée comme arme dans beaucoup de conflits.

Il y a un lien entre le militarisme et l'oppression patriarcale.Tant en temps de paix qu'en temps de guerre les sociétés patriarcales oppriment les femmes à l'aide de violences insupportables : crime, viol, précarité, chômage, insécurité économique, trafic sexuel. Nous combattons cette violence en construisant une plate-forme féministe basée sur la solidarité.

Le Parti de la gauche européenne est un mouvement politique et culturel. Nous voulons surmonter toutes les formes d'oppression, non seulement dans le domaine économique, mais aussi ethnique, religieux ou basée sur le sexe. Pour un changement profond de société nous voulons donner naissance à une culture basée sur l'humanisme, sur les droits de l'Homme et le respect, au travers de programmes éducatifs non sexistes pour les jeunes femmes et jeunes hommes, y compris au travers du langage et du contenu.

En Europe et dans le monde, les fondamentalistes et toutes les sortes de fanatismes religieux suppriment les droits des femmes, les placent en position de subordonnées et leur empêchent le droit à l'autodétermination.

Le Parti de la gauche européenne revendique la laïcité comme principe de base de tous les états. Il défend les droits des femmes à l'autodétermination, à la contraception et à l'avortement gratuit. Nous exigeons de mettre hors la loi et de punir les mutilations sexuelles et les mariages forcés.

Le Parti de la gauche européenne et tous ses partis membres appellent partout en Europe à l'amélioration des lois pour en finir avec les violences sexistes de n'importe quelles sortes. Ces lois doivent se concentrer sur la prévention et la détection avec un budget adéquat pour aider les victimes de violences sexistes. Ces lois doivent garantir aux femmes migrantes leurs pleins droits indépendamment de leur statut administratif en Europe.

Nous exigeons un meilleur contrôle des armes et la possession de celles-ci. Ce qui sauvegardera directement des vies, tout d'abord celles des femmes. Nous nous prononçons contre l'utilisation des droits des femmes pour légitimer de nouvelles guerres ou resserrer les lois d'immigration. Nous exigeons la transcription immédiate de la directive de l'Union européenne pour le droit de résidence pour les victimes de trafic sexuel dans les lois nationales. C'est d'autant plus urgent quand le but du trafic est l'exploitation sexuelle.

Nous exigeons, partout en Europe, une Sécurité sociale, un accès aux soins médicaux égaux pour les femmes et des hommes, l'égalité des salaires, l'égalité d'accès à l'éducation et au revenu, un moyen d'existence indépendant pour toutes les personnes ainsi que la parité en politique et dans chaque domaine de la vie sociale et économique.

Le 25 novembre 2006, le Jour International Contre la Violence faites aux Femmes, nous soutiendrons et développerons notre droit à l'autodétermination par des actions communes et coordonnées. Ensemble nous nous battons contre la violence sexiste qui est due à la domination machiste et patriarcale.

Le Parti de la gauche européenne est un mouvement de libération par et pour les femmes et les hommes. Il est ouvert à toutes celles et tous ceux qui veulent participer à cette lutte.

[|En France, en Europe les femmes s'organisent contre les violences|]

Les 6 et 7 octobre, Chantal Petitjean et Colette Mô ont participé à l'assemblée des femmes du Parti de la gauche européenne à Trieste.

Par leur apport, elles ont largement contribué à l'appel publié ci-dessus.

L'assemblée a décidé d'agir et de participer le 25 novembre à des initiatives dans de nombreux payseuropéens.

Il est maintenant important de rendre public cet appel.

C'est un moyen de montrer que partout en Europe des femmes agissent.

Bulletin de novembre 2006 : Faire grandir le rassemblement antilibéral

le 22 November 2006

À l'issue du vote qui vient d'avoir lieu, les communistes proposent que Marie-George Buffet soit la candidate du rassemblement anti-libéral à l'élection présidentielle, donnant ainsi crédibilité, garanties, ambition et sérieux à une union populaire transformatrice.

Une participation plus forte que lors des consultations précédentes, marquant la volontédes militantes et des militants d'entrer en campagne. Cette proposition est désormais soumise au débat jusqu'à la réunion nationale des collectifs antilibéraux les 9 et 10 décembre 2006. La démarche de débat et de confrontation sur les contenus et les moyens d'une autre politique, que nous avons engagée avec d'autres forces de gauche, autour d'un projet et d'un programme, est un point d'appui nécessaire pour le rassemblement unitaire et populaire à gauche. C'est d'autant plus important que la droite cogne de plus en plus fort.

S'unir dans l'action, c'est ce que nous faisons naturellement avec de nombreuses féministes.

Ainsi, à quelques jours de la Journée internationale contre les violences faites aux femmes, nous travaillons avec toutes celles et tous ceux qui luttent contre le patriarcat, contre toutes les aliénations, toutes les discriminations. Pourtant, malgré une mobilisation grandissante des féministes, qui a permis une meilleure prise en compte des violences faites aux femmes de la part des pouvoirs publics, les chiffres restent très préoccupants : 48 000 femmes sont violées chaque année ; une femme sur 10 est victime de violences conjugales et, tous les 4 jours, l'une d'entre elles meurt sous les coups de son conjoint. Comment admettre une telle situation au XXIe siècle ? Comment sensibiliser le plus grand nombre contre ce fléau ? Des femmes en meurent, d'autres survivent en essayant de se reconstruire.

Il est urgent qu'une loi cadre soit adoptée. Partie prenante de sa rédaction au sein du CNDF (Collectif national Droit des femmes), notre parti manifestera le 25 novembre à Paris, Marseille, Toulouse et Bordeaux aux côtés des féministes pour briser le mur du silence, dénoncer les causes profondes des violences et exiger le vote et l'application de cette loi. Dans la foulée de cette manifestation, un colloque aura lieu le 2 décembre, auquel Marie-George Buffet participera, afin de rendre public les objectifs à atteindre pour faire avancer cette loi. Pourquoi ce qui a été possible en Espagne en 2004 ne le serait pas dans notre pays ? Sur cette question, comme sur toutes les autres, il faut que le peuple s'en mêle. Les rapports de force se travaillent maintenant sans attendre les échéances de 2007. Nous devons donc multiplier les initiatives pour sensibiliser l'opinion publique sur la violence de genre, pour que cette loi devienne incontournable, en prenant appui sur notre programme ainsi que sur la Charte antilibérale.

Alors soyons nombreuses et nombreux le 25 novembre prochain, organisons des distributions de tracts, des départs collectifs par section et faisons en sorte que les cortèges du Parti soient massifs, colorés, dynamiques et impertinents.

[/Laurence Cohen/]

Sommaire :

Actu Trieste les 6 et 7 octobre, un Appel européen contre les violences Des assises pour l'emploi en prise avec les réalités des femmes

Activité de la commission nationale Contre les 7 lapidations en Iran Solidarité avec les femmes polonaises

Collectifs départementaux Initiatives des fédérations contre les violences

Agenda

Bulletin de octobre 2006 : à la rencontre des femmes

le 01 October 2006

Dernier des grands pays occidentaux à avoir accordé le droit de vote aux femmes, la France peine toujours à reconnaître les fortes inégalités et discriminations que subissent les femmes. Pis encore, avec les récentes mesures prises par le gouvernement, les inégalités se creusent.

Cette aggravation généralisée résulte de la montée des insécurités sociales et économiques. Les femmes, et particulièrement les jeunes femmes, sont plus que les autres touchées par toutes les formes de précarité. Dans le même temps, partout, que ce soit en France ou à l'échelle de l'Europe et du monde, les femmes contestent et protestent contre l'ordre établi. En France, avec l'unité qui s'opère pour obtenir une loi-cadre contre les violences faites aux femmes, à Bruxelles lors de la rencontre des femmes des Balkans ou à Trieste lors du séminaire à propos des violences, toutes ont témoigné des mêmes causes et des mêmes effets, mais toutes aussi cherchent à s'organiser, à riposter et à se battre pour le respect de leur dignité et acquérir l'égalité. Jour après jour, nous mesurons combien il est important de battre la droite et toutes les politiques libérales. Depuis la Fête de l'Humanité, le mouvement antilibéral se rassemble, travaille les propositions alternatives et commence à écrire une nouvelle page de l'histoire, pour une France du progrès. Nous avons envie que cela marche, nous ne voulons pas de redite, d'une gauche qui échoue tous les deux mandats et d'une droite qui, elle, revient tous les deux mandats. La pression médiatique est forte pour masquer l'offre politique antilibérale, mais nos raisons d'espérer et d'agir peuvent envahir les quartiers, les entreprises, rassembler des milliers de femmes pour imposer d'autres choix. Menons ce débat partout. À la présidentielle comme aux législatives, soyons les plus utiles au rassemblement. Notre conférence nationale, espérons-le, ira dans ce sens et arrêtera la position de notre parti. Dans quelques semaines, les collectifs unitaires se prononceront sur le ou la candidate du rassemblement et nous avons la conviction que Marie-George Buffet peut, comme elle l'a fait au moment de la campagne contre le traité constitutionnel, conduire le rassemblement à la victoire. Dans les collectifs unitaires, avec d'autres femmes, nous pouvons porter cette candidature qui, aussi, se bat pour les droits des femmes et est reconnue comme telle. Allons à la rencontre des femmes et battons-nous pour que le rassemblement antilibéral s'imprègne des plus en plus du féminisme et combatte toutes les discriminations sexistes. Élisabeth Ackermann

OCTOBRE 2006 Activité de la commission nationale CR de la commission nationale Appréciation des débats femmes à la Fête Page 2 Audition au Sénat Page 3 Préparation des Assises régionales pour l'emploi Page 4 Monde UNFPA appelle les gouvernements à protéger les droits des femmes migrantes Afganisthan : assassinat de Safia Annajan chargée des droits des femmes dans la province de Kandahar Page 4 Europe L'appel de la conférence organisée par Initiative féministe européenne Page 5 Agenda Page 6